Le test complet des Hoka Rocket X 3, la même en plus stable !

La Hoka Rocket X 3 débarque avec l’ambition de s’imposer dans la catégorie très concurrentielle des supershoes carbone pour la route. Troisième version d’un modèle qui a connu des débuts hésitants, elle s’annonce plus aboutie, plus équilibrée, mais aussi plus sage que certaines concurrentes. J’ai repris les versions précédentes et la Cielo X 1 pour mesurer ce que cette nouvelle Rocket X 3 apporte réellement, en confort, en stabilité, mais aussi en dynamisme. Voici mon test détaillé des Hoka Rocket X 3

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La Rocket X 3 s’adresse clairement aux coureurs qui cherchent la performance, que ce soit pour courir vite ou simplement pour se faire plaisir avec une paire dynamique. Comme toutes les chaussures de cette gamme, on retrouve une plaque carbone, visible par transparence sous la semelle, mise en avant de manière très marketing comme chez la concurrence. L’intérêt de cette plaque est d’apporter de la rigidité et de stabiliser une mousse très souple, ici en PEBA supercritique.

Les Hoka Rocket X 3

La nouveauté cette année, par rapport à la Rocket X 2 que nous avons également testée, c’est l’association de deux densités de mousse : la première assez classique (mais quand même du PEBA), disons la même que sur la Rocket X 2, et l’autre, plus molle sous le pied, censée renforcer le rebond. Mais, forcément, plus une mousse est molle, plus elle est instable. Pour compenser, Hoka a placé une couche plus ferme près du sol, le tout équilibré par la plaque carbone. C’est le schéma classique des supershoes modernes : mousse bondissante + plaque rigide = dynamisme exploitable.

Hoka Rocket X 3, vue avant

Petit flashback. La première Rocket X était surtout un exercice marketing, avec du CMEVA classique il me semble, et une plaque carbone, pour un ensemble qui n’était pas très efficace. À l’époque, face à la Vaporfly, elle faisait pâle figure.
La Rocket X 2, arrivée plus tard, a marqué une vraie évolution : mousse PEBA, plaque carbone, une tige très plastique, mais aussi quelques défauts, notamment un talon mou et une impression d’être trop « en arrière ». Elle fonctionnait, mais sans rivaliser totalement avec Nike ou ASICS.

La plaque carbone de la Hoka Rocket X 3

Avec la Rocket X 3, la marque corrige le tir :

  • nouvelle coque talonnière pour plus de maintien, celle de la Rocket X 2 était trop souple à mon goût ;
  • une tige en mesh très fin et transparent (léger, mais il faudra se poser la question de durabilité) ;
  • chaussure plus légère de 10 g que la X 2 malgré plus de structure autour du talon ;
  • mousse mixant PEBA et probablement du TPU infusé (à confirmer), rappelant ce que l’on trouve sur la Cielo.
Zoom sur la tige, lacets, languette / Hoka Rocket X 3

Autre évolution importante : le drop passe à 7 mm (contre 4–5 mm sur la X 2). Un choix qui correspond davantage aux attentes de la majorité des coureurs, plus à l’aise autour de 7–10 mm. Du moins, le choix est probablement commercial du côté de Hoka.

Présentation de la Hoka Rocket X 3

Sur le terrain

La Rocket X 3 évolue notablement. Aucune zone de pression ou de gêne particulière lorsqu’on la chausse, le pied est bien tenu par une coque talonnière plus présente (je n’aimais pas la Rocket X 2 sur ce point). La languette paraît cheap en main, mais en courant elle fait le job. Le fit est juste, stable, sans serrage excessif.

Test de la Hoka Rocket X 3

Sur la route, la différence se joue dans la stabilité et la fermeté. L’amorti est plus dense que sur la X 2 : on lit mieux le sol, on engage un peu plus musculairement, mais on récupère un renvoi plus franc. La propulsion n’a rien d’exubérant façon « trampoline », et je la trouve moins fun que la Cielo X 1 2.0 ou même que la X 2 en sensation immédiate, mais l’efficacité est là : plaque carbone retravaillée avec ailettes, mousse double PEBA donc et MetaRocker enchaînent une transition propre, sans qu’il y ait cet effet catapulte qu’on peut trouver ailleurs. La foulée déroule naturellement. On reste sur un profil « réactif-stable » plutôt que « rebond spectaculaire ».

Test de la Hoka Rocket X 3

Sous la pluie et sur les pavés, la semelle extérieure fonctionne bien : pas de glissade, trajectoires propres, relances nettes. Le châssis reste sur ses rails ; on attaque, on ressort de virage sans flottement. La stabilité progresse vis-à-vis de la X 2, et la tenue du pied inspire confiance quand ça accélère.

Test de la Hoka Rocket X 3

Côté longévité perçue, la tige et la semelle semblent moins fragiles que sur la génération précédente. Deux points de vigilance néanmoins : un ressenti ferme qui réclame un pied tonique, et une languette basique. Pour le reste, c’est une chaussure de chrono certes, mais que j’envisage également sur de plus longues distances comme le marathon, par rapport à ce que propose la concurrence. J’en parle ci-dessous.

Le test des Hoka Rocket X 2

La Rocket X 2, pour comparer

Comparaison directe

Hoka Rocket X 3 vs Hoka Rocket X 2 : la X 3 est plus ferme, plus stable, mieux maintenue, mais aussi moins « fun » et moins moelleuse. Elle paraît plus adaptée au marathon.

Hoka Rocket X 3 vs Hoka Cielo X 1 2.0 : la Cielo reste la plus explosive et rebondissante, mais beaucoup moins stable. Elle s’adresse à des coureurs très techniques, capables de gérer son côté instable.

Face à la concurrence : la Rocket X 3 est la plus sage. Là où une Vaporfly 4 ou une Metaspeed Sky Tokyo sont plus exigeantes mais plus dynamiques, la Rocket X 3 joue la carte du compromis. La Asics MetaSpeed Tokyo est beaucoup plus exigeante et requiert plus de pied, on aura du mal à l'amener sur un marathon, là où la Rocket X2 rassure un peu plus. La VaporFly 4 se place en revanche comme uen chaussure de compromis entre la Hoka et la Asics.

Test de la Hoka Rocket X 3

Conclusion

La Hoka Rocket X 3 n’est pas la supershoe la plus impressionnante du marché. Moins valorisante en sensations que la X 2 ou la Cielo X1 2.0, elle compense par une stabilité et un confort supérieurs. C’est probablement la plus saine de la gamme, idéale pour tenir un marathon sereinement, sans avoir à dompter une mousse trop instable. Attention quand même, on parle d’une chaussure destinée aux bons coureurs : ne pensez pas que c’est une chaussure pour le quotidien, ce n’est pas du tout le cas. En revanche, pour les coureurs qui recherchent un vrai surplus de rebond et de dynamisme, la Rocket X 3 risque de paraître un peu trop sage, surtout face à une concurrence plus spectaculaire. Hoka propose donc ici une chaussure efficace, mais qui manque peut-être de cohérence dans la gamme par rapport à la Cielo, beaucoup plus agressive.

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