Nike, la célèbre marque américaine, a longtemps été perçue par certains comme une marque lifestyle… en tout cas par ceux qui ne couraient pas. Lorsque j'étais plus jeune, beaucoup de gens affichaient des Nike, un peu pour frimer, et je n'aimais pas vraiment l'image renvoyée. Même si, aujourd'hui encore, je ne suis pas fan de l'image de marque, il faut reconnaître que Nike a toujours été à la pointe de l'innovation.

La Vaporfly 4 ci-dessus, la Vaporfly 3 ci-dessous.

En effet, c’est eux qui ont lancé les premières chaussures équipées d'une plaque en carbone, ce qui a véritablement révolutionné l'industrie. Un peu comme avec les vélos en carbone, le carbone dans les chaussures, c'était une vraie nouveauté qui suscitait l'enthousiasme.

Aujourd'hui, je vous présente la Nike Vaporfly 4, la quatrième édition de ce modèle emblématique. Pour ceux qui connaissent un peu la Vaporfly, vous savez qu'elle a toujours ce talon assez particulier, avec une sorte d'extension à l'arrière, qui, bien que ne servant pas vraiment à grand-chose, est un élément distinctif du design.

L’une des caractéristiques de cette version 4, où chaque marque y va de son champion, c’est le poids. Avec seulement 172 grammes, elle est plus légère que la Vaporfly 3. Cette réduction de poids est clairement un atout pour ceux qui recherchent la performance pure. Dans la même catégorie boxent la MetaSpeed Sky Tokyo (164 g) et bien sûr la MetaSpeed Ray et l’adidas Adios Pro Evo, qui cassent tout dans ce domaine (~130 g).

Concernant la construction de la chaussure, Nike a opté pour une tige en tissu très léger, mais dans un mesh finalement assez classique (plus classique que celui de la précédente version que, pour ma part, je préférais). Cela rend la chaussure bien respirante, évidemment, et agréable à porter. La languette est également très fine et bien positionnée, offrant un ajustement correct au niveau du pied. Le serrage est solide, sans être trop contraignant. Cependant, ce qui m'a un peu dérangé, c'est le léger surplus de matière au niveau du talon, qui pourrait provoquer des frottements pour certains coureurs. En revanche, pour ma part, cela ne m’a pas posé de problème majeur.

L'autre caractéristique majeure de la Vaporfly 4, c'est évidemment la plaque en carbone, plus visible sur ce modèle, avec une découpe qui laisse apparaître la plaque dans la semelle. J’ai toujours trouvé que cet aspect marketing, avec l'exposition de la plaque, semblait un peu superflu, mais bon, ça reste un détail. Au final, la question est de savoir si cela contribue réellement à la performance, ou si c’est juste une manière de faire parler du produit. Éventuellement, cela permet de gagner quelques grammes, mais Asics s'en sort très bien sans.

Une fois chaussée, la Vaporfly 4 se distingue par une sensation de fluidité impressionnante. C'est une chaussure très agréable à porter, et la dynamique est réussie. On a l'impression d'être propulsé à chaque foulée, ce qui est un avantage pour les coureurs recherchant de la réactivité. C’est une chaussure qui encourage à pousser le rythme. Elle est également bien équilibrée, ce qui est un point positif. Cependant, il y a certains moments où l’on peut sentir une petite instabilité, notamment à l'avant du pied. Mais rien de vraiment perturbant, cela reste relativement stable dans l'ensemble.

En termes de confort, c'est clairement une chaussure qui privilégie la performance avant tout. Il faut le dire : elle est beaucoup plus axée sur la réactivité et l’agilité que sur le confort, c'est évident. Donc, si vous recherchez une chaussure pour la vitesse, la Vaporfly 4 est faite pour vous. Mais si vous êtes plus adepte d’un confort long terme, ce n’est peut-être pas la meilleure option.

Comparaison avec d’autres modèles
J'ai également eu l'occasion de tester la Rocket X3 et la MetaSpeed Sky Tokyo de chez Asics, deux autres modèles orientés performance.
Comparée à la Rocket X3, la Vaporfly 4 se révèle plus stable au niveau du pied et surtout, elle propose un meilleur compromis en termes de dynamique.
Si vous avez couru avec la précédente Hoka Rocket X2 : elle est plus exigeante, surtout à l’arrière, avec une semelle assez creusée qui vous fait un peu plonger à chaque foulée. C'est une sensation déroutante, mais certains coureurs l’apprécient.
Quant à la MetaSpeed Sky Tokyo, bien qu'elle soit également une excellente chaussure de performance, je trouve qu'elle est un peu plus instable sur l'arrière.
L'avis RunMag
En résumé, la Nike Vaporfly 4 est un modèle réussi. Elle est légère, réactive, et surtout très dynamique. Bien que le confort ne soit pas son principal atout, elle propose un bon compromis pour les coureurs recherchant une chaussure de compétition rapide. Si vous êtes déjà fan de la version précédente, vous ne serez pas déçu par cette quatrième édition. Nike a su affiner son produit pour offrir une chaussure qui donne une réelle sensation de propulsion, idéale pour les courses de performance.