À notre gauche, la gamme Hoka Carbon X, apparue au début de l'année 2020. Elle comprend à ce jour trois modèles équipés d'une plaque Carbone. La dernière version en date est la Carbon X3, testée au printemps 2022. Une chaussure efficace et relativement polyvalente, malgré la technologie Carbone.

À notre droite, les modèles légers et dynamiques de la gamme Mach, pensés pour la vitesse. Dépourvue de Carbone, la Hoka Mach 5, apparue en 2022, est une excellente alternative qui complète néanmoins parfaitement la Hoka Rocket X2, la chaussure de la marque à la pointe des dernières technologies en matière de carbone et de mousse.
Au centre, la dernière-née de Hoka : la Mach X. Quelles technologies embarque-t-elle ? À quel type de coureur s'adresse-t-elle ? C'est ce que nous allons vous révéler maintenant.
Sur le papier

Plus lourde que tous les modèles cités en introduction, la Hoka Mach X émarge à 266 grammes en pointure 44 (ce qui équivaut à 250g en 42.5 standard). Et si, comme ses grandes sœurs, elle offre un drop de 5mm , son épaisseur de semelle de 39 mm au talon est conséquente. À titre de comparaison, cette épaisseur est de 29 mm pour la Mach 5 et de 32 mm pour la Carbon X3.
Sa tige, en mesh Jacquard, fait bonne figure et semble combiner respirabilité, souplesse, et résistance. Au premier abord, la languette, fine, paraît un peu courte. Et les lacets plats présentent une texture qui devrait sécuriser le laçage.
La grosse nouveauté sur cette chaussure se situe en réalité au niveau de la semelle intermédiaire. Le "X" dans son appellation aurait pu laisser penser qu'une plaque de carbone se logerait dans cette fameuse semelle (cf. Carbon X, Rocket X2, Bondi X). Que nenni !

La Hoka Mach X est équipée d'une semelle intermédiaire baptisée ProFlyX, qui s'apparente à un sandwich constitué d'une plaque de polymère (plus précisément un élastomère) Pebax intercalée entre une couche de mousse PEBA et une couche de mousse EVA. La combinaison de la résistance, de la flexibilité et de l'élasticité du Pebax confère à la chaussure des qualités de dynamisme certaines et un très bon retour d'énergie. On retrouve le Pebax également dans certaines chaussures de football ou de ski.
La mousse PEBA, utilisée notamment dans la semelle de la Rocket X2, se trouve dans la partie supérieure de la semelle intermédiaire. Ce matériau est réputé pour ses qualités de résilience (= meilleure résistance à la déformation). La couche inférieure est en mousse EVA légère. Elle assure en partie le confort, l'amorti, et le soutien de la chaussure.
Pour en terminer avec la semelle, précisons qu'elle offre sans surprise un profil incurvé sous les métas. Le Meta-Rocker de Hoka a déjà fait ses preuves depuis longtemps.

Enfin, last but not least, on aime son design pastel dans ce coloris Ocean Mist / Lime Glow très rafraîchissant. La chaussure existe aussi en noir, pour ceux qui aiment être plus discrets.
Sur le terrain
N'y allons pas par quatre chemins, la semelle intermédiaire décrite en détail plus haut est le point fort de cette Hoka Mach X. Nul besoin de carbone sous les pieds pour profiter d'un retour d'énergie efficace et d'une propulsion largement améliorée par rapport à une chaussure plus classique. Cerise sur le gâteau, la moindre rigidité de l'élastomère en comparaison de celle d'un matériau composite comme le carbone se révèle plutôt appréciable à l'effort.

Mais reprenons les choses par le début. Cette Mach X est très agréable à chausser et à lacer. Une fois le laçage correctement effectué, plus rien ne bouge. La languette s'ajuste bien. Il n'aurait pas fallu qu'elle soit plus courte. Le confort global est très bon.
Les premières foulées peuvent s'avérer un peu déstabilisantes pour qui n'est pas habitué à ce type de géométrie. La chaussure est un peu haute, le Meta-Rocker bien présent et la combinaison du drop réduit avec la plaque Pebax et les deux mousses provoque un effet de propulsion immédiat. Contrairement au carbone, nul besoin d'atteindre des allures élevées pour en profiter pleinement.

Une fois le phénomène apprivoisé, le plaisir de courir avec la Mach X s'installe. Et pour une chaussure qui n'est pas ultra-légère, elle se révèle néanmoins très facile à emmener sur un tempo soutenu. La forme de sa semelle extérieure assure une bonne stabilité, quel que soit le type de foulée.

Moins rigide, plus amortie, et donc moins exigeante pour l'organisme que la Carbon X3, plus lourde et moins typée performance que la Mach 5, la Mach X semble s'imposer comme une évidence pour les coureurs avides de confort, à la recherche d'une chaussure polyvalente mais aussi performante, qu'ils pourront exploiter comme une chaussure à la fois capable d'atteindre leurs objectifs en compétition et de les accompagner dans leur entraînement au quotidien.
Les coureurs à la recherche de performance pure devront plutôt s'orienter vers la Rocket X2 et sa plaque carbone, qu'ils pourront compléter, s'ils peuvent se le permettre (on peut considérer que 250€ c'est hors de prix), avec la Mach X comme parfaite compagne d'entraînement.

L'avis RunMag
Vendue à 180 euros, la Hoka Mach X est moins onéreuse que sa grande sœur équipée de carbone (quand elle n'est pas soldée). Mais plus chère que la Mach 5. Un élément à prendre en compte au moment de choisir le modèle souhaité. On pourra aussi la considérer en complément des 2 modèles plus typés perf de la marque, les Carbon X3 et Rocket X2. La Mach X sera bien adaptée pour les sorties longues et tempo, là où les modèles à plaque carbone seront utilisés pour les séances de vitesse et fractionné, et évidemment pour le jour de la course. En attendant, on se prend déjà à rêver d'une Mach X2 allégée de quelques dizaines de grammes.