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Caractéristiques techniques
Poids et drop
Le poids de la SpeedGoat 6 perd une quinzaine de grammes sur celui de la V5, avec 278 grammes sur la balance. C'est une bonne chose, même si la différence ne se fera pas sur ce simple élément en course (N.D.L.R. : un gain de 100g sur une paire de chaussure implique un gain de performance de moins de 1%). Le drop est de 5 mm, une valeur assez classique chez Hoka qui propose des chaussures au drop réduit.
La tige
Visuellement, la tige de la SpeedGoat 6 semble peu différente de celle de la V5. Toutefois, les sensations diffèrent. Le tissu a été changé, passant à un matériau qui semble plus robuste et qui suppose une meilleure résistance. La protection contre les pierres à l'avant est limitée, encore plus que sur la SpeedGoat 5, mais la large semelle intermédiaire absorbe généralement les chocs avant que la tige ne soit touchée. Les lacets sont classiques, la languette est modérément rembourrée et plutôt courte : elle dépasse à peine de la tige sur le coût de pied et c'est pas plus mal.
SpeedGoat 6, c'est écrit dessus
A l'arrière au dessus du talon, une petite tirette pour faciliter l'enfilage de la chaussure. On regrette que la forme du talon à l'arrière, qui s'évase, ne soit plus classique et plus proche du pied : cela éviterait les intrusions de débris dans la chaussure. Les Hoka Tecton X 3 et Zinal 2 proposent une guêtre (de taille variable) pour réduire cela, un jour peut-être sur la SpeedGoat.
Semelle
A l'arrière, une tirette pour faciliter l'enfilage, mais surtout toujours cette cambrure du haut du talon : on aurait aimé que cela disparaisse.
La semelle intermédiaire utilise toujours de l'EVA moulé (technologie CMEVA selon Hoka), avec une épaisseur conséquente mais pas exagérée. L'impression est trompeuse, mais il y a un effet baquet avec la mousse qui remonte sur les côtés. Cela apporte beaucoup de maintien au pied qui est enserré dans la chaussure, il bouge peu, plutôt bienvenue pour les terrains techniques ou les dévers.
Les crampons, très similaires à ceux de la SpeedGoat 5.
La SpeedGoat 6 conserve le Vibram Megagrip Lite Base pour sa semelle extérieure. La forme des crampons n'évolue pas, ou alors à la marge. Le Vibram laisse apparaître l'EVA par endroits, c'est surtout pour gagner en légèreté. Avec 3mm, on n'est pas sur un cramponnage très agressif, la SpeedGoat n'est pas connue pour être très efficace dans la boue. Par contre, la surface réduite des crampons les rend efficaces sur la terre compacte.
Comportement sur le terrain
La SpeedGoat 6 est nettement moins souple que la V5, c'est clairement une surprise. On ne pouvait pas vraiment préjuger de cela de visu, les 2 versions se ressemblent pas mal, et c'est difficile de trouver le responsable. Peut-être la semelle intermédiaire baquet, une mousse plus ferme, cette tige dans un tissu moins fin. Une résultante de cela est que le maintien du pied est excellent.
Autre point, très positif, la SpeedGoat 6 se distingue par une grande stabilité, grâce à une semelle large et une rigidité en torsion marquée. Cela en fait une des chaussures les plus sécurisantes sur terrain technique, faisant de la SpeedGoat 6 un excellent choix pour les Ultra Trails en montagne. Ce manque de souplesse aurait pu être un problème, mais l'arrière du pied, le talon, offre un peu de liberté. Le pied glisse un peu sur l'arrière dans la chaussure, ce qui permet de rattraper une éventuelle bascule latérale. Au final, la SpeedGoat 6 est une chaussure stable, très collée au sol, mais qui permettra éventuellement au pied de compenser sur un dévers trop marqué.
Evidemment, ne pouvant tout avoir, la chaussure perd en souplesse et en dynamisme par rapport à la SpeedGoat 5, ce qui fait de la SpeedGoat 6 une chaussure plus adaptée aux terrains techniques et aux Ultra Trails, au détriment des courses sur terrains moins exigeants.
Le choix de maintenir une forme de crampons adaptée aux terrains secs ou forestiers plutôt qu'aux sols montagneux est surprenant. Dans la gamme Hoka, cela crée une confrontation avec la Mafate Speed 4, reconnue pour son confort et ses qualités techniques. La SpeedGoat 6 semble brouiller les cartes dans ce contexte, on pourrait hésiter dans le choix de chaussures pour un Ultra.
Conclusion
La SpeedGoat 6 présente des évolutions significatives, bien que cela ne soit pas visible lorsqu'on regarde la chaussure. Le pied est bien calé par la semelle intermédiaire qui agit comme une coque protectrice sous le pied, mais aussi en remontant sur les côtés, offrant une grande sécurité sur les terrains techniques. Cette rigidité notable peut toutefois être perçue comme un manque de polyvalence. Elle gagne en stabilité et en maintien par rapport à la SpeedGoat 5, mais perd en souplesse et en dynamisme. La SpeedGoat 6 est recommandée pour les courses techniques en montagne, moins pour les maratrails, où la SpeedGoat 5 excellait.
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