Le test des Hoka Clifton 10, la routière par excellence

La Clifton fête sa dixième version. Une décennie voire un peu plus que ce modèle emblématique de chez Hoka s’est installé comme une référence incontournable sur route, aux côtés des Speedgoat sur les sentiers. Pour ma part, j’avais enfilé la toute première version à sa sortie, et j’ai suivi l’évolution du modèle au fil des années. Avec cette Clifton 10, la marque américaine ne chamboule pas tout, mais apporte quelques ajustements notables, à commencer par un drop revu à la hausse, tout en conservant ce qui fait l’essence de la chaussure : un confort irréprochable et une semelle généreuse. Retour sur ce test terrain d’une routière pépère, pensée pour les footings sans pression.

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Dixième itération déjà pour la Hoka Clifton. Hoka, historiquement connue pour ses modèles trail comme la Speedgoat 6 ou la Mafate Speed 4, s’est aussi fait un nom sur route, et la Clifton en est sans doute la figure de proue. Pour ma part, j’ai couru avec la toute première version. Et quasiment avec toutes les suivantes. La Clifton a changé depuis ses débuts : plus structurée, plus volumineuse, un peu embourgeoisée peut-être. Elle était plus légère et plus fun dans ses premières années. Plus dynamique aussi. Ce que je propose ici, c’est un tour d’horizon complet de cette Clifton 10, avant et après test terrain.

La Hoka Clifton 10 de profil

Premier point marquant : le drop évolue. De 5 mm historiquement, on passe ici à 8 mm. Un choix étonnant au premier abord, car Hoka nous a habitués à des drops relativement faibles, que ce soit sur route ou en trail. Le design général ne change pas radicalement, la semelle reste imposante, mais ce changement de drop méritait qu’on s’y attarde. J’ai d’ailleurs interrogé Hoka à ce sujet. Leur réponse : les mousses deviennent de plus en plus molles – ici, on reste sur de l’EVA, pas du PEBA – et elles s’affaissent assez rapidement. Selon eux, un drop annoncé à 5 mm devient, après quelques centaines de kilomètres, plus faible, ce qui pouvait poser problème à certains coureurs.

Hoka Clifton 10, vue 3/4 arrière

Le drop reste une notion relative : il dépend aussi du rocker, de la géométrie, de la courbure de la semelle. Une chaussure avec une mousse dure et un drop faible n’a pas du tout le même ressenti qu’une chaussure molle et incurvée avec le même drop sur le papier. Je vois plutôt ici une volonté de toucher un public plus large (confirmé par Hoka par ailleurs), moins inquiété par les faibles drops, notamment chez les néo-coureurs.

La tige des Hoka Clifton 10

Place au test terrain. Au pied, la Clifton 10 reste fidèle à son ADN : confort, confort, confort. C’est vraiment ce qui ressort immédiatement. Le chaussant est plutôt large, presque généreux, sans point de pression. Le maintien est bon, ça remonte bien sur le coup de pied, et même si je trouve que ça taille un peu grand, l’ajustement reste facile. On est à l’aise tout de suite.

Sur les premiers footings, en mode pépère, sans objectif précis, elle fait le job. en même temps, c'est son objectif, ne me demandez pas si la chaussure est dynamique. Oui, un peu, mais si vous voulez performer en course, c'est que vous courrez depuis un moment et vous savez qu'il est conseillé d'avoir 2-3 paires selon l'usage (la fameuse rotation, Clifton, Mach X 2 et Cielo X1 chez Hoka).

Le test des Hoka Clifton 10

L’amorti est très marqué, comme attendu. La chaussure reste légère – 268 grammes – même si elle a pris une vingtaine de grammes par rapport à la version précédente. Peut-être à cause de l’ajout de mousse à l’arrière, lié à l’augmentation du drop. En tout cas, ça ne pénalise pas la foulée. Côté semelle externe, l’EVA (un EVA compressé moulé et non supercritique/infusé) est apparent mais ne s’use pas anormalement. La semelle avant, légèrement cramponnée, permet également d’être à l’aise sur des passages type sentiers ou parcs urbains. On a vraiment une chaussure "passe partout" avec cette Clifton 10.

Le test des Hoka Clifton 10

Cette Clifton 10, je l’ai testée plusieurs fois, et je pense la garder comme paire au quotidien. Pour les footings tranquilles, les sorties sans pression, elle est idéale. Ce n’est pas une chaussure pour courir vite ni pour travailler sa technique de pose de pied. Pour ça, j’utilise d’autres modèles, en plus de la rotation que j'indique plus haut, il y a évidemment les Hoka Rocket X2, qui est sont à l’opposé sur le spectre. Mais pour la majorité des sorties faciles, la Clifton est une valeur sûre.

Elle est désormais affichée à 160 €, soit 10 € de plus que la version précédente. Dans la moyenne actuelle pour ce type de produit. Et en contexte d’inflation, on reste dans une fourchette cohérente. Un petit mot sur la durabilité : j’ai déjà repéré une accroche dans la mousse sur l’un des côtés, peut-être après avoir marché sur un rebord ou un bout de bois. À voir si ça s’aggrave ou non. Mais pour le reste, rien à signaler : la chaussure tient bien la route.

Le test des Hoka Clifton 10

L'avis RunMag

Avec cette dixième version, Hoka reste fidèle à l’ADN de la Clifton : une chaussure pensée avant tout pour le confort, les allures tranquilles et les coureurs en quête d’une foulée douce, sans contrainte. Le drop relevé à 8 mm élargit un peu le public visé, sans transformer radicalement l’expérience. Ce n’est pas une paire taillée pour la performance ou les entraînements techniques, mais pour les footings du quotidien, elle remplit parfaitement son rôle. Une valeur sûre pour ceux qui privilégient l’amorti et la simplicité.

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