Avant d'aller plus loin, nous en profitons pour annoncer le lancement de notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Saucony Endorphin Pro. RunDeals, un service développé par RunMag !
Depuis l'événement House of Speed (une excellente opportunité pour les coureurs passionnés de tester les dernières Saucony), nous avons pu enfin parcourir assez de kilomètres pour nous forger un avis sur cette Endorphin Pro 3, qui marque une belle rupture avec ses devancières. Saucony est retourné à la planche à dessin et a totalement revu les précédentes versions (Endorphin Pro 2 en Endorphin Pro), pour le meilleur.
Mise à jour 2024 : le test des Saucony Endorphin Pro 4.
Saucony frappe aussi un grand coup avec cette Endorphin Pro V3 alors que Nike vient de communiquer sur les AlphaFly Next V2.
Note : La marque présente aussi à cette occasion la variante sans plaque carbone, la Endorphin Speed 3 qui reprend une grande partie des caractéristiques de la version carbone.
Présentation détaillée des Saucony Endorphin 3
L'Endorphin Pro, c'est LA chaussure pour performer sur marathon chez Saucony. Les marqueurs habituels de ce type de modèle sont présents: une généreuse couche de mousse avec beaucoup de rebond, la PWRRUN PB ici, une plaque carbone avec une courbure marquée sur l'avant, c'est la technologie Speedroll de Saucony, qui doit favoriser un déroulé rapide du pied en plus d'apporter de la stabilité et de préserver les muscles, un poids très contenu (230g en 45) et une empeigne très légère, aérée, ressemblant à celle de l'Endorphin Pro +.
Les deux premières versions de l'Endorphin Pro étaient assez proches, et souffraient un peu de la comparaison avec leurs concurrentes. Un peu trop fermes, manquant d'amorti pour couvrir efficacement la distance reine, assez rigides, elles n'en restaient pas moins efficaces sur les distances plus courtes.
Pour cette troisième version, Saucony a décidé de modifier en profondeur son modèle phare. La couche de mousse prend 5mm d'épaisseur, et a gagné en moelleux, en rebond. La technologie Speedroll est toujours présente, tout comme la plaque de carbone, avec une forme assez similaire aux modèles précédents.
La semelle est plus large aussi, surtout au talon où elle gagne près d'1cm. L'idée est simple: apporter plus de stabilité, d'autant que la mousse est ici plus moelleuse qu'auparavant. Du haut des 39.5mm d'amorti au talon, on se sent assez haut perché et cette largeur supplémentaire est bienvenue.
Autre modification, toujours dans un souci de stabilité, et afin de mieux tenir le pied lors de la foulée: la semelle remonte assez haut sur la partie médiale du pied, un peu comme un baquet.
Enfin, la tige est assez particulière. Elle est faite d'un mesh très aéré, avec des trous relativement larges, juste doublé d'une maille très fine pour apporter un peu de tenue. C'est assez spécial, cela rappelle l'empeigne d'une chaussure de cross.
La languette, tenue de chaque côté par une bande élastique, reste bien en place et protège bien le coup de pied des lacets. Elle est littéralement perforée de trois larges trous - suffisants pour y passer le doigt ! On y gagne sûrement très peu de poids, mais beaucoup d'aération, et surtout un élément stylistique distinctif. On pourra s'amuser à marier le coloris de ses chaussettes avec celui assez clivant des chaussures.
Saucony a pris le parti d'un visuel détonnant pour le lancement de ce modèle, sorti en un rose fuschia très marqué, souligné d'inserts irisés. Pour le coup, c'est réussi, la chaussure ne passe pas inaperçue. Chacun se fera son opinion sur le coloris (elle est depuis disponible en noir ou en blanc, plus discrets, en conservant les touches irisées).
La base du talon est un peu renforcée, légèrement rigide, mais toute la partie supérieure est souple, avec un petit rembourrage.
La semelle externe est généreusement recouverte de gomme XT-900, utilisée sur la plupart des modèles de Saucony. On y trouve de nombreux crampons de 2mm d'épaisseur, ce qui surprend presque compte tenu de la destination de ce modèle. C'est en tout cas rassurant quant à la durée de vie de la semelle.
Impressions en statique
Le chaussant est très confortable, bien que la tige pourrait laisser penser l'inverse : douce, légèrement élastique, le pied glisse naturellement et trouve sa place facilement, sans point de pression. Le talon est bien tenu, ne bouge pas malgré l'aspect minimal de l'empeigne de ce côté là.
La chaussure taille un peu court: il a fallu prendre une demi-pointure supplémentaire pour conserver un peu de place devant les orteils. A l'avant, ils ont de la place, ne sont pas comprimés. L'allure générale un peu pointue de la toe box peut faire craindre l'inverse, mais il n'en est rien.
Le laçage est facile à régler, la pression est bien répartie, et le pied bien maintenu malgré la finesse du mesh. Les inserts autour du coup de pied sont minimes, mais font bien le job.
Le moelleux de la semelle est marquant, surtout au niveau du talon. En marchant, on sent vraiment que l'on s'enfonce dans l'épaisse couche de mousse, avec un peu d'instabilité à la clé, et on sent surtout la mousse se décompresser pour repousser le pied. Le retour d'énergie est déjà sensible, c'est prometteur.
Le test des Endorphin Pro 3
L'expérience de course est vraiment très engageante, plaisante. Conformément aux premières impressions ressenties en marchant, le rebond est très marqué. Par rapport aux Vaporfly 2, ou Asics Metaspeed +, on gagne clairement en moelleux, en confort: le pied s'enfonce plus dans la mousse, là où les Asics ou Nike semblent plus denses.
La contrepartie de ce moelleux, et malgré la largeur supplémentaire à l'arrière, est que l'attaque talon n'est quand même pas très stable. La hauteur de la semelle intermédiaire et l'absence de plaque à l'arrière donnent l'impression que le pied oscille légèrement de droite à gauche. Cela reste tout de même plus stable qu'une Vaporfly ou Adios Pro, en comparaison.
Quoi qu'il en soit, ce type de modèle avec une plaque carbone est plutôt pensé pour attaquer avec le pied à plat, ou à l'avant du pied. Et là, l'Endorphin Pro 3 se révèle totalement. On conserve un moelleux, un amorti, assez saisissant, mais la plaque carbone ajoute ce qu'il faut de stabilité et de fermeté pour dynamiser la foulée et amplifier le retour d'énergie.
La forme de la plaque carbone, assez recourbée à l'avant, permet de bien diriger la foulée et éviter l'effet trampoline. La sensation de projection vers l'avant est marquée. La transition entre la pose du pied et la poussée finale est rapide, facile. Le pied est bien tenu, et il n'y a que dans les virages, avec des appuis latéraux, qu'il faudra rester vigilant - on reste tout de même assez haut perché dans ces chaussures.
Les températures actuelles ont permis de mettre à l'épreuve la respirabilité de l'empeigne. Pas de surprise de ce côté là, l'impression visuelle d'un mesh ultra-aéré se confirme une fois aux pieds. Pas de risques de surchauffe.
Un point sur lequel l'Endorphin 3 se dégage un peu de ses devancières, et de la concurrence : elle est aussi relativement agréable à courir à des allures plus cool. Sans être un modèle idéal pour des footings - ce n'est pas l'idée -, elle conviendra bien à des allures modérées sans donner 'l'impression que l'on se heurte à la plaque ou à la forme de chaussure, que l'on arriverait pas à "activer", comme dans une Alphafly par exemple.
Côté accroche, rien à signaler, le caoutchouc utilisé par Saucony a fait ses preuves. Il n'est pas claquant ou rigide comme les semelles Continental des Adidas par exemple, et cette relative souplesse se ressent. Cela jouera par contre sûrement un peu sur la durée de vie de la semelle externe.
L'avis RunMag
Mise à jour 2024 : le test des Saucony Endorphin Pro 4.
Avec cette refonte totale de son modèle phare, Saucony a réussi à améliorer son offre et à la mettre au niveau des cadors de la catégorie. Elle devient une alternative crédible aux Alphafly, Vaporfly ou MetaSpeed, avec sa propre personnalité. La chaussure est légère malgré l'aspect massif de sa semelle, le maintien du pied est bon en dépit de la hauteur de cette semelle. Très amortie, rebondissante, la marque est parvenue à marier sa mousse moelleuse, et sa technologie Speedroll dans cette Endorphin Pro 3 pour un résultat très efficace et presque fun à courir, sur un large panel d'allures.
Pour terminer, nous vous suggérons de tester notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Saucony Endorphin Pro. RunDeals, un service développé par RunMag !
