Si, contrairement à ses prestigieuses consœurs qui trustent les podiums des courses sur route internationales, Saucony se fait très discrète aux pieds des coureurs d'élite, elle a depuis longtemps acquis la confiance des coureurs amateurs en proposant une gamme de produits d’excellente qualité et adaptés à tous les besoins.

Le modèle qui nous intéresse aujourd’hui est la Saucony Triumph 22, apparue il y a presque un an, au printemps 2024. Elle succède à la Triumph 21 sortie en 2023, dont le test est accessible là.
Pour ceux qui souhaitent revenir plus en arrière : le test de la Triumph 19, Triumph 18.
Sur le papier

Ci-dessus la Triumph 22, ci-dessous la Triumph 21

Depuis qu’elle existe, la Triumph se positionne comme le modèle ultime de Saucony pour enchaîner les kilomètres sans coup férir. Elle se fait le chantre du confort et se place en concurrence directe de la Nimbus 27 d’Asics, de la 1080 V14 de New Balance ou encore de la Glycerin, voire de la nouvelle Glycerin Max de Brooks.

Côté chiffres, on note assez peu d’évolutions en termes de poids, stack, drop. La Triumph 22 émarge à 286 grammes (c’est assez lourd mais c’est pour la bonne cause) et offre un drop inchangé de 10 mm (37-27).
Les nouveautés se situent ailleurs sur la chaussure et notamment au niveau de la semelle intermédiaire qui embarque la nouvelle mousse PWRRUN PB, de type PEBA (un élastomère thermoplastique, sorte de super mousse qui combine élasticité, flexibilité, et résistance), notamment utilisée sur l’Endorphin Speed 4, un modèle résolument orienté vers la performance comme son nom l’indique. Une promesse de meilleure réactivité, à vérifier sur le terrain.

La semelle extérieure n’est pas en reste puisque son caoutchouc a été renforcé par du carbone sur les zones les plus contraintes à l’usage, c'est-à-dire le talon et l’avant-pied. Un gage d’amélioration en termes de durabilité et d’adhérence.

L’empeigne est conçue en maille sans couture. La tige technique en maille tricotée avait fait son apparition sur la précédente mouture pour plus d’ajustement et de respirabilité. Le col, la languette et le maintien du talon rembourrés laissent présager que le confort bien connu de la Triumph sera toujours présent au rendez-vous.
La Triumph 22 est disponible dans une bonne demi-douzaine de coloris. Rien de très exotique, mais chacun devrait pouvoir trouver celui qui lui convient.

La Saucony Triumph 22 sur le terrain
C’est sans surprise, le chaussant s’avère particulièrement accueillant, des orteils au talon. Rien à signaler au niveau du laçage. La chaussure pèse son poids et on comprend immédiatement qu’a priori elle sera plus à l’aise sur les longues sorties au train qu’au cours d’une séance d’intervalles sur piste.

Si l’on voulait s’amuser à filer la métaphore automobile, on pourrait dire que chez Saucony la Triumph 22 constitue la Rolls tandis que l’Endorphin Pro 4 fait figure de Ferrari. Les 2 modèles se complètent parfaitement bien. Cependant, il n’est pas donné à tout le monde de posséder toute une panoplie de chaussures dans son placard.
Pour une grande majorité de coureurs, la Triumph 22 s'avérera probablement plus polyvalente et précieuse à conserver comme unique paire si l’on veut à la fois enchaîner les kilomètres avec une chaussure confortable, durable et capable de faire illusion sur des séances de fartlek grâce à sa mousse PWRRUN PB qui lui confère un léger regain de dynamisme par rapport à la génération précédente.

Quoiqu’il en soit, en l’emmenant faire un tour de Paris par les boulevards des Maréchaux (35 kilomètres) en guise de baptême du feu, nous avons largement eu le temps d’apprécier les qualités évidentes de la chaussure, impeccablement à son aise sur cette balade de 3 heures. Le pied est parfaitement maintenu. L’élargissement de la plateforme au niveau du talon et du milieu du pied lui procure par ailleurs une meilleure stabilité et un soutien accru. Des arguments non négligeables quand les temps de course s’allongent et que la fatigue s’installe, dégradant irrémédiablement la foulée !

Des footings plus actifs voire appuyés nous ont permis de vérifier que la super mousse confirmait ses promesses sans pour autant faire de la Triumph 22 une chaussure à records personnels.
L’avis RunMag
Vous l’aurez compris, la Saucony Triumph 22 vous accompagnera plus volontiers sur vos longues chevauchées que sur vos séries de 400 mètres sur le tartan du quartier. Cette chaussure qui n’a rien à envier à ses concurrentes directes citées en introduction conviendra idéalement aux coureurs réguliers à la recherche de confort, de fiabilité et de durabilité. La particularité de sa semelle extérieure lui permet même aisément de sortir du bitume pour s’aventurer sur les chemins ! Vendue initialement au tarif de 190€, une somme non négligeable, la Triumph 22 se trouve facilement à moindre prix à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Pour terminer, nous vous suggérons de tester notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Saucony Triumph. RunDeals, un service développé par RunMag !