La On Cloudsurfer 2 est présentée comme une chaussure de running polyvalente, conçue pour les coureurs à la recherche d’un amorti doux et d’une transition fluide. Elle s’adresse principalement aux runners de poids léger à moyen pratiquant des sorties régulières sur route. Sans être à l'aise en trail comme sa jumelle, la CloudSurfer Trail, on pourra éventuellement fréquenter les parcs.

Ci-dessus la CloudSurfer 1, ci-dessous la CloudSurfer 2 qu'on teste aujourd'hui.

Le poids : 257 g en taille 42.5. C'est très correct pour une chaussure plutôt destinée aux footings sans objectif particulier de performance. Pour rappel, la version précédente était particulièrement légère, 20 g de moins, ce que je confirme en ressortant la chaussure de sa boîte (je l'ai toujours).

Le drop est de 9 mm (contre 10 mm sur la version précédente), une différence marginale et, d'ailleurs, je défie quiconque de percevoir la différence. Par contre, 9 mm, c'est un peu élevé pour les coureurs qui préfèrent un faible drop.
La chaussure intègre la même semelle intermédiaire que la précédente version. Le CloudTec Phase est le nom donné par la marque à une mousse qui mixe EVA et OBC (comme le FF Blast+ d'Asics et l'Energy Foam de Salomon). La particularité de On, c'est évidemment ces ouvertures : la mousse est évidée tout au long de la chaussure, ce qui réduit potentiellement les qualités d'amorti à épaisseur de semelle équivalente. On le constate sur le terrain, les CloudSurfer sont plus fermes que la concurrence.

Au niveau de la tige, j'aime beaucoup le travail stylistique de la marque en général. Très peu de différences avec la version précédente, la CloudSurfer testée il y a deux ans. C'est pour moi quasiment la même chaussure : même largeur, mêmes sensations aux pieds. En dehors d'une structure de semelle extérieure légèrement différente, c'est au niveau du laçage que je constate le plus gros écart. Je n'avais pas trop aimé le dernier œillet trop bas sur la V1, c'est ici corrigé avec quelque chose de plus classique : pas toujours nécessaire d'innover sur des éléments qui ont fait leurs preuves, comme le laçage.

L’empeigne affiche un tissu assez épais, synonyme de confort, tout en restant à priori respirant grâce aux perforations couvrant l’avant du pied. À l’arrière, l’encolure rembourrée trouve un bon équilibre : suffisamment matelassée sans remonter excessivement sous la malléole.

Les trous dans la semelle. C'est une chose dont je ne suis pas fan chez certaines marques, qui imposent des architectures produits issues de décisions d'abord marketing que techniques.
Les sensations en course
Dès les premières foulées, le compromis entre amorti moelleux et une certaine fermeté intrigue. Difficile de savoir si cette sensation provient uniquement de la mousse Helion ou si les ouvertures traversant la semelle y contribuent aussi. Quoi qu’il en soit, cela confère à la chaussure une vraie polyvalence.

Sur les sorties longues ou les allures modérées, l’absorption des chocs se montre efficace et le maintien global est bon, même si l’encolure aurait pu remonter légèrement plus haut pour mieux caler le pied. À rythme plus soutenu, la chaussure semble se transformer : plus ferme, plus réactive, comme si les ouvertures dans la semelle jouaient un rôle de catapulte. Ce basculement entre douceur et tonicité évoque presque un effet Dr Jekyll et Mr Hyde, comme je le disais il y a deux ans sur la version antérieure, avec un mode amorti souple à allure tranquille et une réponse plus dynamique dès qu’on pousse un peu plus sur l’avant-pied.

La CloudSurfer 2 ne prétend pas rivaliser avec les modèles à plaque carbone pour le jour J ni avec l’amorti massif d’une CloudMonster. Son terrain de jeu, c’est la polyvalence, entre confort et dynamisme, pour un usage varié. Et son design joue aussi en sa faveur. Un détail qui compte, même en short. Si vous avez aimé la version précédente, cette On CloudSurfer 2 vous plaira.
Un bémol toutefois : il faudra vérifier si la construction particulière de la semelle intermédiaire génère le même bruit perceptible sur route humide que sur la V1. Lors de l’écrasement, une sorte de « couitch » se faisait entendre, un frottement lié aux ouvertures. J'ai eu la chance de ne pas avoir de pluie lors du test, je mettrai à jour l’article si cela se produit.

L’avis RunMag
La On Cloudsurfer 2 évolue peu depuis la précédente version. Toujours aussi confortable grâce à une tige doublée de deux matières différentes, elle conviendra aux coureurs pas trop lourds recherchant une chaussure agréable pour les sorties quotidiennes et longues distances. C’est une chaussure polyvalente, mais pas taillée pour les chronos. Attention, certains trouveront que l’amorti est un peu ferme, surtout sur l’avant du pied. Avec un prix de 170 €, je trouve que c’est un peu cher pour ce que propose cette CloudSurfer 2.
Pour terminer, nous vous suggérons de tester notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les On-Running Cloudsurfer. RunDeals, un service développé par RunMag !