Avant d'aller plus loin, nous en profitons pour annoncer le lancement de notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Silva Free 1200 XS. RunDeals, un service développé par RunMag !
Comme je disais pour Moonlight et sa Bright As Day 800, la nuit arrive vite en hiver dans les pays du nord de l'Europe, et si l'on veut profiter de l'extérieur, mieux vaut être bien équipé. La marque a donc développé au fil des années une expertise certaine dans le domaine de l'éclairage nocturne, et des frontales de trail en l'occurrence.
Le principe de la Silva Free
Avec sa gamme Free, Silva a poussé la réflexion plus loin que d'autres dans la modularité et l'interopérabilité. En effet, autour d'un bandeau commun, la gamme décline 3 modules optiques et 4 batteries, multipliant les possibles en fonction de vos propres besoins. Des accessoires communs pour monter l'optique sur un casque, un guidon de vélo, avec des câbles de différentes longueurs pour aussi déporter la batterie, permettent de rajouter à la versatilité.
Avant de parler du modèle que j'ai testé, il est important de parler du cœur de la modularité autour duquel tourne tout le système. Il s'agit en effet du bandeau sur lequel vient se clipser d'un côté un bloc optique et de l'autre la batterie ou un câble pour déporter cette dernière. Le bandeau est un bel outil technique à lui seul. Muni de 2 pads à l'avant et à l'arrière, il intègre dans la fibre élastique toute la partie câblerie. L'intégration est bluffante, on ne voit rien même en étirant le bandeau au maximum ! À l'intérieur de la sangle de 2,8 cm se trouve une bande silicone sur quasiment toute sa longueur pour assurer un bon maintien sur la tête. Bien sûr, celui-ci est logoté Silva en grands caractères blancs.
Le système modulaire Silva Free. Le bloc optique et la batterie, dissociés du bandeau.
Les caractéristiques de la Silva Free 1200XS
Sur le devant se trouve la partie connecteur pour le bloc optique. Une partie incurvée en plastique avec d'un côté un pad en mousse, sur le haut de quoi passer une sangle supplémentaire pour le dessus de la tête (le pendant se trouve à l'arrière) et face extérieure un connecteur 2 broches pour le bloc optique avec une petite flèche pour indiquer le sens de branchement. Simple et efficace.
Sur l'arrière se trouve la partie connecteur pour la batterie, ou son câble rallonge. La platine ressemble à celle de l'avant mais en plus large et haute, avec le même style de mousse à l'intérieur mais un connecteur 2 broches mâle. Ce dernier point est intéressant car la batterie et le bloc optique peuvent ainsi très bien se coupler en direct afin d'obtenir une lampe torche ! Le pad arrière se distingue par 2 zones LEDs de part et d'autre du connecteur batterie avec un interrupteur. Ces 2 zones LEDs permettent un éclairage de sécurité rouge fixe ou clignotant.
De la gamme complète, j'ai donc pu tester la Free 1200XS. Le bloc optique le plus petit et la batterie la moins capacitaire. Ça semble de toute façon, sur le papier, le mieux adapté à la pratique du trail, même si du coup, dans la boîte, il n'y avait ni la sangle supérieure optionnelle ni le câble rallonge pour déporter la batterie dans le sac ou la ceinture. Les 3 blocs optiques existants ont tous la même conception, avec une taille plus ou moins grosse. Une partie connecteur avec, d'un côté, un gros interrupteur et de l'autre, un axe rotatif sur lequel vient tourner l'optique à 45 degrés.
Cette partie optique a nécessité un gros travail de design pour ce qu'ils ont appelé la technologie Airflow. Le but étant d'avoir le meilleur refroidissement possible (actif et passif) pour pouvoir avoir un éclairage plus puissant et plus qualitatif alors que l'on reste sur 2 leds à chaque fois, que ce soit pour le bloc optique de 1200, 2000 ou 3000 lumens annoncés. Le flux d'éclairage est également paramétré de la même façon, le Silva Intelligent Light, qui mixe comme beaucoup de lampes désormais, un éclairage focalisé et long avec une zone plus large et englobante.
Troisième partie de l'ensemble, la batterie.
Celles-ci sont au nombre de 4 :
- Li-Po 2.0 Ah pour la 14.4 Wh
- Li-ion 3.35 Ah pour la 24.1 Wh
- Li-ion 5 Ah pour la 36 Wh
- Li-ion 10 Ah, 72 Wh.
Elles ont toutes une forme quasi rectangulaire avec 5 leds vertes ou rouges vers l'intérieur pour connaître le niveau de charge, l'emplacement du connecteur à 2 broches femelle, une prise USB-C sur le dessous, recouverte d'un capuchon en silicone, et le logo et l'indication de puissance vers l'extérieur. Design massif et très classique pour ces batteries. Les batteries et blocs optiques sont en partie interchangeables. Je dis en partie car, sur le tableau de compatibilité Silva, l'optique 1200 n'est pas indiquée avec la batterie de 72 Wh et la batterie 14.4 Wh n'est pas indiquée pour les optiques 2000 et 3000. À noter qu'il est possible de charger la batterie en même temps qu’on l’utilise.
L'ensemble batterie / Bandeau / Bloc optique est noté IPX5, à ne pas immerger, donc. C'est un point important à avoir en mémoire ! L'ensemble Free 1200Xs en test pèse 227 g, la batterie 14.4 Wh seule en fait 114 g. Pour les puissances 24.1 / 36 et 72 Wh, il faudra sans aucun doute les déporter si l'on veut que cela reste confortable.
La Silva Free 1200XS en pratique
La lampe, modèle Free 1200XS pour rappel, respire la qualité. Les matières sont rassurantes, et l’ensemble semble résistant et devrait vous suivre longtemps. Le bouton à gauche du bloc optique tombe bien sous les doigts et est relativement gros pour ne pas être difficile à manipuler. L’orientation du bloc optique est fluide, sans point dur, et se maintient très bien dans la position choisie.
La compacité n'est pas la qualité première de la frontale, ici comparée à la Stoots Kiska 3 qui tient largement (avec une seconde batterie) dans cette pochette orange.
Je suis moins conquis par le bandeau. Si celui-ci est une belle réalisation technique avec l’intégration, je trouve que cela impose une manipulation pas très pratique pour le réglage. En effet, la partie avant et la partie arrière sont fixées sur le bandeau et ne coulissent pas librement sur celui-ci. Il y a donc un système double de boucle de chaque côté du pad arrière avec lesquelles il vaut mieux obtenir un même réglage au risque d’avoir un ensemble de travers ! Et c’est là que l’emplacement de la batterie et le poids de celle-ci entrent en jeu !
Sans batterie, l’ensemble sangle et bloc optique est hyper léger et donc le serrage tolère beaucoup plus de liberté, apportant confort et simplicité. Avec batterie, cependant, c’est une autre histoire. Je trouve que même la plus petite de la gamme est déjà trop lourde. Ce n’est pas forcément juste le poids mais aussi sans doute la forme et le positionnement de celle-ci, verticale et pas si collée au bandeau que ça. Cela oblige à trop serrer et donc à de l’inconfort. Il manque soit une sangle de rappel de charge (que je n’ai pu tester) soit un câble rallonge pour déporter cette batterie et là, les inconvénients du mode de serrage passeraient au second plan.
L’éclairage se fait par pression sur le bouton à l’avant :
- Éteint -> Max 1200 lm -> 500 lm -> 80 lm -> Max, etc...
- Extinction des feux en maintenant le bouton appuyé.
L’allumage au maximum de puissance détonne, c’est rarement le choix fait par les fabricants ! L’étagement est également curieux. Il est clair que pour une pratique trail il manque un pallier à 250/300 lm. Cela suffirait en puissance et permettrait une plus longue autonomie confortable en progression que le mode 500 lm. 80 lm étant un mode pour les phases d’arrêt, les montées à faible allure, ou les zones très éclairées.
L’autonomie passe d’environ 1h20/1h40 en condition réelle au maximum, puis est donnée pour 2,5h/5h à 500 lm et 15h pour 80 lm. En fin de batterie, la lampe clignote et bascule automatiquement en puissance minimale. Vous pouvez remettre un cran de puissance mais pas 2 tout en ayant en tête que la fin approche.
La sphère d'éclairage combine un éclairage large et une zone plus focalisée, c'est un classique qui porte ici le nom de Silva Intelligent Light. Le flux est très agréable, très englobant, dans les environnements forestiers. Le flux est assez peu focalisé, cela évite une zone sur-éclairée au centre par rapport aux côtés mais perd en longueur. Je ne suis pas convaincu par les 150 m de portée annoncés. À 100 m ça va, plus loin j'ai le ressenti que le flux se perd. Le choix d'un éclairage basé sur 2 LEDs est de toute façon toujours une histoire de compromis. À l'arrière, les deux petites zones de LEDs rouges sont minimalistes mais font le job en fixe ou clignotant et se manipulent facilement avec le bouton dédié.
L'avis RunMag
Silva livre avec sa gamme Free une réflexion complète sur une modularité étendue à toute la palette d'utilisation active d'une frontale. C'est un beau projet et un concept très séduisant basé sur l'interopérabilité et l'intégration. Partir avec la même base et n'avoir à changer que le bloc optique ou la batterie pour faire évoluer son setup s'inscrit dans une démarche vertueuse. Les quelques points qui m'ont paru moins efficaces (confort du bandeau avec la batterie, étagement de la puissance lumineuse) me semblent facilement corrigeables. Pour le poids, un déport de la batterie dans un sac ou une ceinture ventrale grâce à un câble allongé suffirait et pour l'étagement, un correctif de la programmation pourrait être appliqué. Sans doute plus pour les versions à venir que les lampes déjà produites. Tout dépend d'où se trouve la partie électronique, bloc optique ou zone à l'arrière du bandeau. Quel que soit votre pratique, vous pourrez en tout cas trouver votre combinaison idéale. Et pour le trail, la Silva Free 1200Xs pourra faire le job mais selon les durées prévues de vos sorties, il vous faudra peut-être envisager une batterie plus capacitaire.
Pour terminer, nous vous suggérons de tester notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Silva Free 1200 XS. RunDeals, un service développé par RunMag !