Le test complet des New Balance SC Elite V5, une réussite !

New Balance revient en 2025 avec une nouvelle version de sa chaussure de compétition, la SC SuperComp Elite V5. Plus légère, aussi chère (280€) et dotée d’une mousse FuelCell full PEBA, elle tranche nettement avec la V4 qui m’avait semblé en retrait face à la concurrence. Nous allons voir si cette évolution replace la marque au niveau des meilleures chaussures élite du moment et comment elle se compare face à d'autres modèles comme la Hoka Rocket X3, la Nike Vaporfly 4 ou encore l’Asics Metaspeed Sky Tokyo. Voici le test des New Balance SC Elite V5.

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Présentation générale des SC Elite V5

Lorsqu'une marque propose une chaussure en mousse PEBA supercritique doublée d'une plaque carbone, au prix de 280 €, il n'y a pas d’ambiguïté sur le positionnement. C'est ce que New Balance propose aujourd'hui de plus performant dans sa gamme route.

Les New Balance FuelCell SC Elite 5

Sous la chaussure, la semelle extérieure est ajourée pour laisser apparaître la plaque carbone. J'ai toujours le même commentaire à propos de ce choix, qu'on constate également chez la concurrence, considérant que c'est d'abord une manière de valoriser le produit en rendant la fameuse plaque visible. Au-delà, on peut penser que cela offre un produit plus léger, soit. J'imagine aussi que l'amorti est modifié selon que l'on ait une mousse pleine ou non.

La plaque carbone des New Balance FuelCell SC Elite 5

Plutôt original pour ce type de chaussures très axé route et perf, un léger cramponnage à l'avant.

Du côté du poids de la chaussure, on bascule autour de 200–205 g, soit environ 35 g de moins que la V4. C'est beaucoup, on peut donc s'attendre à un comportement voire une cible différente. J'avais été un peu déçu par la version précédente que je n'avais pas trouvée au niveau de la concurrence sur les courtes distances ~10 km.

La New Balance FuelCell SC Elite 5, vue latérale

Comparatif visuel entre les 2 version, la SC Elite V5 ci-dessus, la SC Elite V4 ci-dessous

New Balance FuelCell SC Elite V4 de côté

Niveau techno de mousse, la famille "FuelCell" reste au catalogue, mais la chimie évolue nettement : là où certaines versions précédentes mélangeaient PEBA/EVA (sur la Rebel) ou PEBA/TPU (sur la V4 de mémoire), cette V5 passe en full PEBA. J'ai la chance d'avoir, au moment où j'écris, la précédente SC Elite V4 avec moi : la différence est notable, cette nouvelle V5 est plus souple, plus moelleuse.

La tige, la languette, les lacets | New Balance FuelCell SC Elite 5

Au-delà de la nouvelle mousse Full PEBA, c'est l'ensemble de la chaussure qui évolue. La SC Elite V5 est plus étroite et moins volumineuse que celle de la V4. On peut donc anticiper plus de déformation dynamique, et une sensation générale plus proche que ce que propose la concurrence sur ce créneau de la chaussure élite/perf.

Le drop est annoncé à 8 mm. À l’enfilage et en dynamique, j'aurais dit moins, potentiellement 4 mm, ce qui confirme encore une fois que le ressenti reste très subjectif.

Test des New Balance FuelCell SC Elite 5

Sur le terrain

La tige me paraît classique et plutôt rigide, la languette dans la même veine : rien d’extravagant, surtout que je pense qu'il n'y a pas besoin d'innover sur ce point. Le chaussant taille normal, avec un avant-pied assez large pour ce type de produit, dans la tendance générale depuis quelques années (on est clairement moins serré qu'à une époque). À l’arrière, ça bouge un peu : je note un maintien perfectible côté externe du talon.

Test des New Balance FuelCell SC Elite 5

Après quelques exercices de vitesse, façon de mettre la chaussure sous contrainte et de me faire un premier avis, j'ai rechaussé la V4 pour mieux comprendre le choix d'une telle évolution produit... je confirme que ce n’est pas du tout la même chaussure.

La V4 est plus large, plus stable, environ 40 g plus lourde, et nettement plus confortable. C’était une chaussure dans laquelle je me verrais bien courir un marathon, avec un sentiment de sécurité. La V5, à l’inverse, adopte un tempérament plus "racer", que j’imagine bien sur des distances plus courtes (10 km, voire semi pour qui aime ce type de sensation). Pour autant, la V5 reste assez stable, équilibrée, avec une dynamique présente mais contenue : la mousse ne "catapulte" pas, la sensation reste relativement ferme et sous contrôle.

Test des New Balance FuelCell SC Elite 5

Deux points d’attention :

  • La plateforme, plus étroite, place le pied assez près du bord latéral. Il faut éviter de tomber vers l’extérieur sur les appuis rapides.
  • J’observe justement un léger manque de calage côté externe du talon. Chez certains gabarits ou foulées (tendance à l’hyper-supination), ça peut user l’extérieur ou solliciter un peu trop cette zone.

Sur route, la SC Elite V5 délivre une sensation posée : suffisamment de retour pour courir vite, mais sans exagérer l’effet trampoline. Le cadre reste sain et plutôt stable pour une élite. Le drop perçu plus bas que l’annoncé contribue à un déroulé naturel. En contrepartie, je garde en tête la vigilance latérale externe, liée à la plateforme plus étroite et au calage talon.

Test des New Balance FuelCell SC Elite 5

Concurrence directe :

Hoka Rocket X3 : sensations un peu moins rebondissantes, mais davantage de stabilité et d’homogénéité encore que la New Balance. On a presque le sentiment de ne pas être sur une supershoe, dans le bon sens : ça reste très tenu.

Nike Vaporfly 4 : plus de peps et une sensation valorisante, mais un arrière du talon un peu moins stable. La référence historique reste solide — Nike a de l’avance sur ces plateformes.

Asics Metaspeed Sky Tokyo : la plus radicale du lot. Mousse très molle, déroulé spectaculaire, et exigences plus élevées côté tenue du pied ; si on n’est pas très concentré, ça peut bouger. Je note aussi un petit relief à l’intérieur du pied que je n’apprécie pas trop. Légère, mais pas la plus confortable.

Présentation des New Balance FuelCell SC Elite 5

Conclusion

J’étais déçu par la V4 pour un modèle élite. Cette V5 change clairement de logiciel : plus légère, plus forte en sensations (sans excès), et mieux positionnée face aux concurrentes. Le tarif reste élevé (280€), mais on est désormais dans cette tranche de prix pour ce type de produit, et je trouve que les prestations suivent.
À ce stade et selon moi, c’est la plaque carbone la plus convaincante de 2025 parmi celles que j’ai testées : stable "juste ce qu’il faut", mousse relativement ferme qui garde le pied dans l’axe, confort correct et dynamique très efficace. La Rocket X3 conviendra à ceux qui privilégient encore plus de stabilité et d’homogénéité ; la Vaporfly 4 séduira par une sensation plus vive au prix d’un talon un peu moins stable ; la Metaspeed Sky Tokyo reste la plus radicale et exigeante.
 

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