Le test complet des Asics Novablast 5, l'excellent rapport qualité prix !

La Asics Novablast 5 s’inscrit dans la continuité des modèles précédents. Présentée comme une chaussure d’entraînement polyvalente, elle promet un bon équilibre entre confort et réactivité grâce à un travail approfondi sur la semelle intermédiaire. Sur le papier, elle semble taillée pour les footings quotidiens et les sorties rythmées, avec quelques ajustements par rapport à la Novablast 4. Je vais donc mettre cette chaussure à l’épreuve pour voir si elle tient ses promesses et si les évolutions apportées sont réellement perceptibles en course.

Asics a sorti la nouvelle version de son modèle Novablast : après la Novablast 4, la marque présente sa Novablast 5 (évidemment). Il s’agit d’un concentré d’amorti et de confort pour tous les entraînements du quotidien sur route : conçue selon la marque comme une "chaussure à rebond", on verra dans le test qu’il y a eu un travail très intéressant sur la semelle mais qu’elle ne répond peut-être pas encore à toutes les ambitions.

Les Asics Novablast 5

Quelques chiffres :

  • 252 grammes sur la balance : c’est assez léger porté, on est dans une moyenne basse ;
  • Un drop de 8 mm entre le haut de la semelle (41,5 mm) et le bas de la semelle (33,5 mm) ;
  • Une version homme avec 8 coloris et une version femme avec 7 coloris : il y en a clairement pour tous les goûts (du voyant, du classique, ...). Dans notre test, nous avons reçu la version violette et rose ;
  • Enfin, le prix est très intéressant : 150 euros pour une paire avec ce rapport qualité/prix, Asics se démarque légèrement de la concurrence sur ce segment (plutôt à partir de 160/170 euros sur ce type de gamme).
Asics Novablast 5, vue de côté

Le premier élément frappant sur cette Novablast 5, c’est tout le travail de gaufrage/moulage réalisé à la fois sur la semelle, qui s’avère être nécessairement imposante visuellement, mais aussi sur la languette sur laquelle on reviendra spécifiquement.

Asics Novablast 5, zoom arrière, le talon

S’agissant de la semelle, il convient d’en faire un focus spécifique :

  • Asics a équipé ce modèle d’une mousse de dernière génération « FF Blast MAX » censée apporter plus de dynamisme et de réactivité que sur la précédente génération des Novablast ;
  • Un travail a été réalisé sur la semelle intermédiaire pour favoriser le retour d’énergie dans la foulée ;
  • En complément, Asics a moulé sur la semelle du pied une forme incurvée sur l’avant du pied, comme un « trampoline », pour augmenter le rebond justement. Nous le verrons par la suite dans le test dynamique que cette conception a plusieurs impacts sur le ressenti de notre foulée.
  • Enfin, sur la semelle extérieure, Asics a disposé la technologie AHAR Low Hardness censée apporter une douceur au pied et une meilleure traction « tout terrain ».
La languette et les lacets des Asics Novablast 5

Il ne s’agit pas de grand-chose, mais les moulures sur la semelle donnent tout de suite de l’allure à cette grosse semelle et une forme de dynamisme : j’ai vraiment trouvé ça intéressant. En revanche, sur la semelle extérieure, je suis étonné du peu d’espace occupé par la technologie AHAR Low Hardness : la moitié de la semelle, ou quasiment, en est dépourvue et l’utilisateur court donc presque « directement » sur une mousse très molle (directement la mousse FF Blast Max ?).

Par ailleurs, cette impression de mollesse se retrouve aussi au toucher de la partie rouge (la technologie AHAR), qui ne semble pas suffisamment dure pour être...durable. Il convient également de noter qu’il y a un espace important entre les rainures, ce qui m’interroge sur la terre ou les cailloux qui pourraient s’y stocker inutilement.

Asics Novablast 5, la semelle

Au-delà de la semelle, on retrouve un chausson plutôt bien travaillé pour bien entourer la cheville (elle remonte assez haut sur le talon notamment) : on retrouve des renforts classiques tout autour de la cheville pour bien caler son pied. À l’arrière du chausson, Asics a disposé une tirette permettant de caler au mieux sa cheville.

Le chausson est équipé d’une nouvelle technologie de mesh, Jacquard, qui permet d’apporter une vraie aération à l’ensemble de la tige. Malgré quelques traces de colle à l’arrière de la chaussure entre la semelle et le mesh, le modèle est plutôt très bien terminé au niveau des coutures et donne une impression de durabilité sur ce visuel.

Présentation des Asics Novablast 5

Un dernier focus doit être effectué sur les lacets et la languette : si les lacets sont classiques, il y a un travail intéressant de design dans la couleur du bas des lacets pour rappeler le rose et renforcer les coutures à cet endroit.

Le vrai plus de cette chaussure dans ce domaine réside dans sa languette : cette petite mousse légère avec ce gaufrage rajoute une touche de confort et de stabilité pour le pied lorsqu’il doit se placer. En revanche, il convient de noter qu’Asics a positionné au-dessus de la languette un bandeau avec le nom de la marque et du modèle : mis à part l’intérêt de l’information, qu’on aurait pu positionner ailleurs, cette bandelette n’apporte rien et ne trouve pas bien sa place lorsqu’on veut lacer ses chaussures. On ne voit d’ailleurs pas très bien le nom de la chaussure, ce qui rend du coup cet ajout inutile à mon sens.

Le test des Asics Novablast 5

Le pied se place vraiment idéalement dans la chaussure, tout en ayant la capacité de s’ajuster avec le confort de la languette. Possédant un avant-pied assez large, je n’ai pas connu de problème sur l’avant du pied.

À la marche, on a une première impression assez étrange : trop de confort, pas de dynamisme, on dirait qu’on s’enfonce dans la mousse à chacun des pas, comme si elle était trop molle. Ce n’est pas franchement rassurant avant de commencer à courir. Par ailleurs, en décomposant la foulée à « froid », on sent bien le travail sur l’avant de la semelle, à la fois sur la forme, mais aussi sur la dureté plus importante à l’avant du pied.

Le test des Asics Novablast 5

Le test dynamique permet d’aborder la Novablast 5 sous un autre angle, plus valorisant que les premières sensations.

On retrouve cette sensation de « s’enfoncer dans la mousse » sur un rythme lent en petite foulée ou en début de course, ce qui n’est pas très agréable. En revanche, dès qu’on commence à prendre une allure de croisière ou lorsqu’on enchaîne les kilomètres, la sensation s’oublie et on retrouve juste le confort de la promesse initiale d’Asics. Il est fort probable que le travail apporté sur l’avant de la semelle (la partie « trampoline ») permette d’apporter un équilibre entre le confort maximaliste de la chaussure et la recherche du rebond efficace.

Le test des Asics Novablast 5

En tout état de cause, le mix des deux fonctionne bien dans un usage classique d’une chaussure d’entraînement. Si on pousse la chaussure sur du tempo, elle répond encore bien, mais n’étant pas conçue pour ce genre d’allure, je trouve qu’on y laisse plus d’énergie que sur un modèle conçu spécifiquement pour la performance sur route.

Le test permet par ailleurs de lever l’ambiguïté de l’efficacité de la semelle extérieure : si les premières dizaines de kilomètres n’ont pas permis d’identifier une usure inhabituelle et un manque d’adhérence sur route, cette chaussure n’est définitivement pas faite pour les sentiers avec des cailloux. En effet, ces derniers se glissent rapidement entre les rainures et c’est assez désagréable d’entendre le bruit des cailloux coincés lorsqu’on repasse sur le bitume.

Le test des Asics Novablast 5

L'avis RunMag

Asics signe une Novablast 5 qui propose un produit d’entraînement très intéressant. S’il ne s’agit pas d’une version performante pour la compétition (il vaut mieux viser les Asics Superblast 2), mais le travail sur le rebond de la chaussure est extrêmement satisfaisant. Il conviendra de ne pas s’arrêter à la première impression à la marche dans le magasin, mais de réaliser un test en petite foulée avant de l’acheter. Positionnée à 150 euros, Asics propose un produit tout confort avec un excellent rapport qualité/prix, qui permettra de disposer d’une alliée fidèle dans ses préparations sur route, à condition d’éviter de trop crapahuter dans les petits sentiers.

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