Le test détaillé des adidas Adizero Adios Pro 3 : La chaussure élite de la marque

Dans le monde compétitif des chaussures de course à plaque carbone, l'Adios Pro 3 se positionne comme un concurrent sérieux, rivalisant avec les modèles phares des autres grandes marques. On examine ici, en profondeur, les caractéristiques, les innovations et les qualités dynamiques de cette chaussure de course. De la conception à l'expérience sur le terrain, voici notre présentation et le test complet des Adidas Adizero Adios Pro 3ème édition.

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Présentation

Avant le test des adidas Adizero Adios Pro 3

L’Adios Pro est, chez adidas, la série conçue pour performer sur les courses longues. Elle rivalise avec les Alphafly chez le concurrent historique, ou encore les Endorphin Pro 3 chez Saucony. L’évolution des Adios Pro est d’ailleurs proche de celle des Endorphin Pro, où les 2 premières versions manquaient un peu d’amorti et de réactivité par rapport aux étalons que sont les modèles de Nike. À l’instar de Saucony, Adidas a totalement revu sa copie en présentant l’Adios Pro 3 : plus d’amorti, plus de dynamisme, une géométrie plus « facile » avec une courbure décalée vers l’avant et très marquée, un meilleur maintien. Les Energy Rods, des tiges de carbone qui permettent plus de flexion latérale que les plaques, ont été conservées, avec toutefois une géométrie revue.

Les adidas Adizero Adios Pro 3

Si les succès aux pieds des coureurs élites s'enchaînent, il reste difficile de transposer cela en améliorations tangibles pour le coureur amateur. La chaussure est-elle « améliorée » ? Qu’apporte-t-elle de différent par rapport aux modèles concurrents ? Nous essaierons d’apporter quelques réponses à travers ce test.

La adidas Adizero Adios Pro 3 vue de côté

Les caractéristiques

  • Poids : 217 g la chaussure en 42 2/3, sur notre balance
  • Stack : 39.5 mm au talon / 33 mm à l'avant-pied
  • Drop : 6.5 mm
  • Prix : 250 €

Impressions visuelles

Vue avant - adidas Adizero Adios Pro 3

Les choix de couleurs sont généralement variés et réussis chez Adidas. La marque parvient à proposer à la fois des versions très classiques au style proche des sneakers, et d’autres plus flashy, voyantes sans jamais tomber dans l’excès. Notre modèle, principalement "orangé », est assez coloré pour se démarquer. Les trois bandes blanches ressortent bien, le rappel des lacets orange sur la languette du talon - dont on questionne toujours l’utilité - et la bande de maintien du talon dynamisent bien l’ensemble. Visuellement, c'est réussi, la chaussure ne paraît pas trop massive malgré l’épaisseur conséquente de mousse.

La tige et les lacets des adidas Adizero Adios Pro 3

Le mesh est très fin, aéré et n'est plus fait en Celermesh, le matériau certes fin et translucide mais au rendu très « plastique » qui équipait les deux premières moutures des Adios Pro. On retrouve un tissu synthétique plus classique, une évolution déjà vue sur les Vaporfly de Nike. La tige est souple, agréable, mais pas au point de permettre l'utilisation des chaussures sans chaussettes. Mis à part les triathlètes de courte ou moyenne distance, cela ne gênera pas grand monde.

Zoom sur la semelle et les tiges en carbone de la adidas Adizero Adios Pro 3

Premières sensations

Le chaussant suit la tendance actuelle qui s'écarte (enfin !) des coupes « ultra fit » et étroites. Le talon semble bien calé malgré la souplesse, et le médio-pied s’ajuste facilement grâce au laçage très dense : les six œillets permettent de régler la tension assez précisément. L’avant-pied est large, et les deux premiers passants de lacets, plus écartés et utilisant des boucles plutôt que des œillets, donnent encore un peu plus de flexibilité. C'est appréciable et en totale adéquation avec la vocation longue distance de l'Adios.

Le test des Adidas Adizero Adios Pro 3 / laçage

En raison de son statut de modèle de compétition, la chaussure ne possède que peu de rembourrage, que ce soit sur la languette, très fine et en matériau type « daim synthétique », un peu râpeux sur le dessus pour éviter les déplacements, ou du côté du talon où seuls deux petits coussinets autour du tendon d’Achille apportent le nécessaire pour limiter les mouvements. La petite languette, un gimmick actuel d’Adidas, est évidemment présente.

Malgré l'orientation « racer », l’Adios Pro 3 est confortable aux pieds. On ne ressent ni points de pression ni mouvements intempestifs. Il faudra seulement, comme d’habitude chez Adidas, passer un peu de temps à ajuster le laçage au départ. Une fois cela fait, le réglage ne bouge pas d'une sortie à l’autre. Sur ce point-là, cette nouvelle mouture apporte une amélioration par rapport à sa devancière. Le pied est mieux maintenu, la tige épouse plus finement le coup de pied et on conserve une bonne largeur pour les orteils.

Le test des Adidas Adizero Adios Pro 3

La mousse Lightstrike Pro, LSPro pour les intimes, disposée en deux épaisseurs, est assez déstabilisante en statique ou en marchant. On ressent une forte élasticité, on s’enfonce pas mal dans la semelle, mais celle-ci ne s’écrase pas exagérément et nous propulse de façon énergique. La sensation est très différente de la ZoomX de Nike, qui semble plus creuse mais moins élastique. On se rapproche davantage de la mousse supercritique de Puma, la Nitro Elite, ou de celle de New Balance vue sur les SC Elite v3, en plus ferme toutefois chez Adidas. La chaussure ne semble pas très stable en position debout ou en marchant, ce qui peut susciter des interrogations quant à son comportement en course.

Enfin, la semelle extérieure a également été retravaillée, avec un accent mis sur la durabilité - alors que c'est traditionnellement un point fort chez la marque aux trois bandes et son partenaire Continental, toujours présent. Notre paire a parcouru plus de 150 km et ne montre aucun signe de faiblesse de ce côté-là, ni d'usure prématurée. La semelle est d'ailleurs à peine marquée.

Le dessous de la adidas Adizero Adios Pro 3

De même, le grip est parfait et ne nous a jamais fait défaut, même sur du bitume mouillé par les premières pluies, qui rendent pourtant les chaussées assez glissantes. C'est une constante chez Adidas qu'il est toutefois bon de rappeler.

Le test sur le terrain

Malgré les tests de chaussures de course « carbone » des différentes marques, il y a toujours un effet « wow » lors des premières foulées, et cette Adios Pro 3 ne fait pas exception à la règle.

Le test des Adidas Adizero Adios Pro 3

Dès les premières foulées, on ressent le rebond apporté par la généreuse couche de mousse LSPro. L'impression d'instabilité en statique, qui était présente sur la Adios Pro 2, disparaît totalement, probablement grâce à la refonte des tiges Energy Rods. Il est bon de rappeler que les inserts carbone dans ce type de chaussures sont principalement utiles pour stabiliser les nouvelles mousses supercritiques, assez « molles » et ayant une forte compression, plutôt que pour servir de ressort, contrairement à l’idée communément admise.

Le dynamisme des Adios Pro 3 est assez bluffant, et la courbure générale de la semelle, en particulier le biseau placé très à l'avant de la semelle, permet un déroulé très naturel, sans que la chaussure ne nous impose réellement une foulée ni ne réagisse de façon inattendue. La mousse se compresse à l'impact, et le renvoi d'énergie semble être dirigé vers l'avant grâce à la géométrie de la semelle et des tiges.

Le contraste avec les Alphafly de Nike, à la propulsion très marquée, est saisissant de ce point de vue. La foulée semble plus fluide et homogène avec les Adidas. Cette observation n'implique pas que l'une soit moins efficace que l'autre, on est simplement en présence de deux approches différentes. Il est d'ailleurs difficile de classer ces deux modèles hors normes en termes de performances, qui seront très proches dans les deux cas.

La différence réside dans les habitudes et les préférences de chacun. On peut toutefois donner l'avantage à Adidas en ce qui concerne la polyvalence de l'Adios Pro, qui convient mieux aux allures plus lentes que le modèle de Nike, et qui est également plus durable. On peut l'utiliser sans trop de craintes lors de séances clés d'une préparation marathon sans risquer une usure prématurée de la semelle ou de l'amorti.

Le test des Adidas Adizero Adios Pro 3

L'augmentation de la largeur de la semelle par rapport à l'Adios Pro 2, ainsi que la refonte des EnergyRods, permet à l'Adios Pro 3 d'être plus stable, malgré l'augmentation de l'épaisseur de la semelle. Testée lors d'une séance de 30 km en enchaînement avec une sortie vélo (les joies de la préparation d'un Ironman !), donc avec une certaine fatigue, on n'a jamais ressenti de manque de soutien ni d'instabilité. Le pied est très bien maintenu, ne bouge pas, les orteils ne sont pas comprimés... l'ensemble est très solide.

L'avis RunMag

Adidas dépasse largement son retard avec cette nouvelle Adios Pro. Plus amortie, plus stable, mieux ajustée que sa devancière, elle constitue une alternative solide aux modèles phares de Nike. Son excellente durabilité et la fluidité qu'elle offre la différencient nettement de sa grande concurrente, tout en étant tout aussi efficace.

Le test des Adidas Adizero Adios Pro 3

On aime

  • La relative polyvalence
  • La fluidité de la foulée
  • Le grip
  • La durabilité

On regrette

  • Le laçage un peu fastidieux à ajuster au départ.
  • Le prix, évidemment.

Pour terminer, nous vous suggérons de tester notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Adidas Adizero Adios Pro. RunDeals, un service développé par RunMag !