Le test détaillé des adidas adizero SL : quand simplicité rime avec efficacité !

La série des Adizero SL a toujours été un peu occultée par les grands classiques d’Adidas que sont les Adios ou les Boston. Les premières itérations ne bénéficiaient d’aucun des raffinements de ses grandes sœurs (empeigne très légère, mousse boost, tige de torsion), mais constituaient pourtant un excellent choix pour les coureurs recherchant une chaussure solide, dynamique, et très durable. C’est d’ailleurs sur ce modèle qu'est apparue pour la première fois la mousse Lightstrike chez Adidas, une mousse classique de type EVA un peu améliorée, stable et un peu ferme.

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Les choses ont évolué avec cette version, et la Adizero SL nouvelle mouture a droit à un insert de mousse Lightstrike Pro sous l’avant pied, comme les modèles plus huppés de la marque,  ainsi qu’à une mise en avant un peu plus évidente de la part d’Adidas. Elle vient finalement occuper la place laissée vacante dans le lineup par la transformation substantielle de la Boston lors du passage de la version 9 à la 10 (voir notre test des adidas Boston 11).

adidas Adizero SL de profil

Les caractéristiques de cette adizero SL

  • Poids : 270g (44 ⅔)
  • Stack : 35mm (talon), 25mm (avant-pied)
  • Drop : 10mm
  • Prix : 130€

Impressions visuelles - sensations en statique

adidas Adizero SL de l'arrière

La chaussure est très sympa visuellement, très claire, "punchy"... comme pour coller avec son caractère. L’alliance du blanc de la tige et des fameuses trois bandes bleues et du talon rose fluo. Le mesh utilisé sur la partie extérieure est largement perforé, ce qui assure une excellente respirabilité : les pieds ne surchaufferont pas cet été malgré l’épaisseur de l’empeigne et la doublure en toile que l’on retrouve à l’intérieur.

L'intérieur de la adidas adizero SL

Le collier de pied ainsi que la doublure au niveau du talon sont très largement rembourrés. Le confort d’accueil est immédiat, et cela assure aussi un excellent maintien sur toute la partie arrière de la chaussure.

Le contrefort de talon reste assez bas, sans venir appuyer contre le tendon d’Achille. Il a une forme assez recourbée, et enveloppe bien le talon. On retrouve aussi le nouveau gimmick d’Adidas avec cette mini-languette en haut du talon. Fonctionnellement, l’intérêt n’est pas évident: elle est trop courte pour efficacement aider à enfiler la chaussure.

La tige de l'adidas Adizero SL

La languette est épaisse, et très longue, un peu trop selon nous. Elle remonte largement sur le coup de pied, et protège parfaitement de la pression des lacets assez fins. Elle n’est pas attachée par ses côtés au reste de la chaussure (pas de construction en “soufflet”), mais se positionne toutefois très bien.

Les adidas Adizero SL

Le medio-pied semble bien maintenu, alors que la Adizero SL est assez spacieuse, avec une bonne répartition de la tension des lacets au travers des 6 paires d’oeillets disponibles. Les deux plus bas, proches des orteils, passent à travers des boucles, donnant un peu plus de place à la base des métatarses. Ça nous rappelle le système Flywire de chez Nike. Les orteils ont de la place, on est loin des avant-pieds assez pointus des modèles Adidas orientés “perf” d’il y a quelques années.

Test terrain des adidas adizero SL

On ressent immédiatement la fermeté de la semelle. Ce n’est pas excessif, mais on sait rapidement à quel type d’amorti s’attendre : un peu sec, avec surtout une bonne dose de dynamisme. La mousse ne s’affaisse que très peu, gage d’une bonne stabilité.

La semelle externe est composée d’une multitude de “barrettes” de gomme disposées en oblique, avec une large rainure nue au milieu afin de faciliter la flexion et le déroulé du pied au long de la foulée. Pas de semelle Continental ici, c’est aussi une façon de limiter le coût… ou de marquer la différence avec les modèles plus huppés.

Zoom sur l'avant de l'adidas Adizero SL

Là encore on retrouve un élément distinctif de la lignée Adizero avec une encoche au dessin très géométrique au niveau du petit orteil.

Le test terrain

Une fois en mouvement, ces excellentes sensations à l’enfilage de la chaussure se confirment. Le confort général est toujours présent, en particulier sur l’arrière de la SL avec son généreux rembourrage, et le pied est parfaitement maintenu quelles que soient les allures de course, ou en prenant des virages un peu serrés.

Test des adidas Adizero SL

Essayées sur des séances variées, depuis la sortie en endurance jusqu’à des blocs de fractionnés et une séance de côtes, la semelle confirme le caractère pressenti en statique.

On retrouve la fermeté déjà perçue, mais sans excès. Les chocs sont bien absorbés, même lors de descentes rapides sur bitume : l’épaisseur généreuse de mousse joue bien son rôle. L’insert de super-mousse Lightstrike Pro est assez discret, et il aura fallu quelques dizaines de kilomètres pour assouplir l’avant-pied afin de ressentir légèrement son apport, coincé qu’il est au milieu de l’avant-pied.

C’est une remarque d’ailleurs valable pour l’Adizero en général : il faudra bien une cinquantaine de kilomètres pour un peu assouplir la semelle et oublier cette once de fermeté que l’on a sentie au départ. Passé cette période, la chaussure devient un peu plus vivante, un peu plus réactive. Comme si la mousse se compressait, pouvoir renvoyer un peu plus d’énergie ensuite.

Test des adidas Adizero SL

La foulée est assez fluide, c’est plus agréable que sur la Boston 11 qui contraint franchement le déroulé du pied. La Adizero SL est plus naturelle, plus facile, et surtout elle tape beaucoup moins, malgré la semelle plus fine. En ça, elle est finalement plus polyvalente que la Boston, que ce soit pour le type de séance couru, mais aussi pour le public visé : elle sera bien plus agréable pour un coureur modeste.

Test terrain des adidas adizero SL

L’accroche de la semelle externe est très bonne, y compris sur du goudron mouillé. L’absence de Continental ne se fait pas ressentir - à voir pour la durée de vie. On y gagne aussi une semelle externe un peu moins raide, qui claque moins au sol que la gomme de l’équipementier allemand.

La combinaison de la semelle intermédiaire très stable, un peu ferme, qui ne s’affaisse pas, et de la semelle externe à la bonne accroche permet aussi de s’aventurer hors de la route, sur des pistes forestières par exemple, sans trop de risque. On évitera bien évidemment ces incursions en période humide. Mais cela ajoute une corde à l’arc de l’Adizero SL.

L’avis de RunMag

Selon nous, la nouvelle Adizero SL reprend le flambeau des anciennes Boston en tant que bonne chaussure à tout faire, plutôt légère, durable, et accessible. Elle conviendra très bien aux coureurs aimant un amorti ferme et une chaussure stable, mais facile à courir. Elle est confortable aux pieds, plus que la Boston 11 que nous avons testée récemment, avec son chaussant plus molletonné, qui s’ajuste mieux. On peut aussi y voir une alternative intéressante pour ceux qui trouveraient une Saucony Ride un peu trop moelleuse par exemple, ou recherchant un modèle qui serait plus efficace sur les sorties rapides, au détriment d’une légère perte de confort aux allures plus tranquilles. La stabilité apportée par la semelle assez ferme ainsi que la semelle externe très efficace permettent aussi de s’aventurer hors du bitume sans trop de crainte et avec une certaine efficacité. Le tout sans carbone!

On aime :

  • la polyvalence
  • le punch
  • le confort
  • le prix

On regrette :

  • Un peu ferme, surtout les premiers kilomètres
  • A voir, la durabilité de la semelle externe sans gomme Continental

Pour terminer, nous vous suggérons de tester notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Adidas Adizero SL. RunDeals, un service développé par RunMag !