Avant d'aller plus loin, nous en profitons pour annoncer le lancement de notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Scott Kinabalu. RunDeals, un service développé par RunMag !
Pour Runmag, elles ont été testées sur les chemins et les routes d'Île-de-France, puis sur la terre asséchée espagnole, où les cailloux roulent facilement sous la chaussure, et enfin dans les monts du Cantal, entre prés à vaches, dénivelés pentus et traversées de rivières, à l'occasion du trail de la Pastourelle (un trail qui a lieu en mai dans le Cantal). Elles ont donc subi un peu toutes les situations et, clairement, le test est concluant.
Quand on ouvre la boîte, ce qui frappe en premier, bien entendu, c'est le look : épuré et sans fioriture dans cette version, avec une pointe d'originalité (la semelle et l'arrière double couleur). Pas de rose systématique pour la version féminine : merci Scott ! Le dessus de la chaussure, lui, est en maille filet. On devine tout de suite que le pied pourra respirer, mais qu'il sera aussi vite mouillé en cas de pluie. La semelle extérieure est dotée de doubles crampons, de hauteur différente, ce qui intrigue quand on ne connaît pas la marque.
Caractéristiques
- Poids 260g
- Talon 29 mm
- Renfort sur les orteils
- Prix catalogue 149,90€
- Drop 8 mm
- Semelles amovibles
- Pas de range-lacets
Premières sensations
Rigides. Aïe. Ce n'est pas ce qui était attendu. Mais il faut relativiser : le pied met toujours quelques temps à s'adapter à de nouvelles chaussures (de sport comme de ville). En revanche, l'accroche est bien au Kinabalu, en tout cas sur les chemins franciliens et leurs petits monts pentus et caillouteux. Le pare-pierre à l'avant et le renfort aux talons jouent bien leur rôle. Les orteils ne souffrent pas des chocs dans les descentes pierreuses.
Caractéristiques techniques et test terrain
La Kinabalu 2 est la chaussure de trail la plus polyvalente dans la gamme du suisse Scott. Pour cela, elle est dotée de la technologie développée par la marque, Kinetic Foam (pour sa semelle intérieure), qui permet de passer aisément des sentiers au goudron sans provoquer de douleurs aux articulations (et en particulier aux genoux, souvent mis à mal lors de changements fréquents de terrains). Elle permettrait aussi « un retour d'énergie de 14% en plus » par rapport à une semelle plus classique. Soit. Le coureur n'a aucun moyen de vérifier cette information et doit se fier à ses sensations. En situation, le passage entre les sentiers et la route se fait sans y penser, tant le confort et l'amorti sont présents. Sur le goudron, il est aisé alors d'allonger la foulée et de retrouver un peu de vitesse.
Dans le descriptif de la marque, c'est l'avalanche de caractéristiques techniques, pas vraiment compréhensibles pour le coureur lambda, qui cherche surtout à être bien dans ses baskets. Kinetic Foam pour l'amorti donc, le procédé eRide pour l'absorption des chocs, la semelle Versatile Traction… Peu importe les termes propres à la marque, les promesses sont plutôt tenues. Le dynamisme est au rendez-vous et les deux hauteurs de crampons permettent une meilleure accroche sur tous les terrains.
Petit bémol toutefois pour la petite rigidité du début. Il faut compter trois à quatre semaines, selon la fréquence de pratique, pour les assouplir et les « faire » à son pied. C'est aussi le temps nécessaire pour perdre cette désagréable sensation de compression (prendre une demi-pointure de plus qu'habituellement n'est pas superflu). Certaines coureuses les trouveront donc peut-être un peu trop fermes, surtout si elles débutent et qu'elles ont donc testé peu de modèles précédemment.
Lors des traversées de rivières, pas de surprise, le pied prend l'eau… forcément. Il faut dire que sur la Pastourelle, il est impossible de les éviter. Pour continuer son chemin, il faut obligatoirement y mettre les pieds, quasiment jusqu'aux chevilles ! Forcément, les chaussures font ensuite ce désagréable « floc-floc », mais, bonne surprise, l'eau s'évacue toutefois assez vite, faisant oublier cette sensation de pieds mouillés au bout d'un ou deux kilomètres. À l'arrivée, malgré trois ou quatre traversées de rivières et 30 kilomètres, aucune ampoule n'est à déplorer.
Conclusion
Forêts, sentiers gras, étroits, secs ou caillouteux, route… La Scott Kinabalu 2 respecte bien sa principale promesse, celle de pouvoir s'adapter à tous les terrains, tout en gardant accroche et dynamisme. Elle conviendra tout à fait à la traileuse qui alterne souvent les terrains lors de ses entraînements et/ou des courses officielles. Et ce pour un prix normalement positionné. La tenue du pied pourrait être encore meilleure pour mieux maintenir les chevilles. À noter qu'elle existe en version Gore-tex, qui apporte plus de confort lors d'une sortie sur terrain trempé, même si on ne recommande pas le Gore-Tex sur les longues distances en trail.
Usage : La Scott Kinabalu 2 est destinée aux coureuses qui recherchent une chaussure tout-en-un, adaptée à tous les terrains et à la longue distance.
Points forts : Bonne accroche sur terrain lisse, boueux et dans les pierriers, amorti, souplesse.
A améliorer : Chevilles pas assez maintenues, taille un peu petite (prévoir une demi-pointure de plus qu'habituellement), pas de range lacets.
Pour terminer, nous vous suggérons de tester notre comparateur rundeals.fr qui liste (en particulier) les bons plans sur les Scott Kinabalu. RunDeals, un service développé par RunMag !
