Comment choisir une frontale pour courir la nuit ?

Lorsque l'on s'engage sur de longues distances comme un ultra-trail, une partie de la course se fera de nuit. Les sensations changent et la vision du relief devient difficile. Pour garder une bonne allure et optimiser les changements de direction, il faut alors redoubler d'attention. Être équipé d'une lampe frontale adaptée est indispensable pour performer en toute sécurité. Comment choisir sa lampe frontale pour gagner du temps et de l'énergie ? À chacun ses critères de prédilection mais tous s'accorderont à dire que les 5 critères suivants sont déterminants.

La puissance et la portée d'éclairage

La puissance s'exprime en lumens (quantité de lumière visible). Elle correspond à l'intensité d'éclairage et donc au confort visuel du terrain. Plus elle est élevée plus la distance d'éclairage est étendue et son faisceau large. Le minimum recommandé en trail est de 300 lumens. Plus les terrains sont techniques plus cette puissance doit être augmentée afin d'éviter les blessures et la fatigue visuelle. Certaines frontales sont particulièrement puissantes et peuvent monter jusqu'à 1200 lumens, comme la Led Lenser Neo9R.

Il faut aussi noter que, même s'il est important d'avoir une frontale puissante pour des questions de sécurité, un mode moins puissant est souvent suffisant en particulier lors des montées. Dans ce cas, 100lumens suffiront. On alternera ainsi entre forte puissance dans les descentes, puissance moyenne sur le plat, et la plus faible pour les montées. Le but est de s'assurer d'une autonomie suffisante pour toute la course.

L'autonomie

Ici plusieurs paramètres sont à prendre en compte puisque l'autonomie d'une frontale varie suivant les modes d'éclairage utilisés. Il est donc nécessaire de comparer son intensité et les différents modes d'utilisations disponibles. Le minimum recommandé est une autonomie supérieure à 20 heures pour la pratique d'un ultra.

Le poids

Qui dit dossard sur le dos dit légèreté optimisée, d'autant plus pour un élément porté sur la tête ! Il faut alors placer son curseur entre poids et performance de la lampe (puissance d'éclairage et autonomie). Pour le trail, on considère une frontale comme étant légère lorsqu'elle affiche moins de 200 g sur la balance batterie comprise. On ne néglige pas le poids car une frontale light se tient mieux sur la tête en mouvement et évite des douleurs de nuque à long terme.

À batteries ou à piles ?

C'est le critère qui fait débat, d'autant plus que les fabricants n'utilisent pas les mêmes standards pour l'évaluer en se basant tantôt sur la puissance maximale, moyenne ou faible.  On trouve deux types de frontales sur la marché : à batterie intégrée ou à piles. L'option batterie intégrée permet de changer la batterie durant l'effort et est une solution plus économique et écologique à long terme. Ajoutons ici qu'un indicateur d'autonomie clair et fiable est également essentiel pour ne pas risquer d'être pris au dépourvu !

L'étanchéité,  "IPX quoi ?"

La pluie peut faire partie de l'aventure de l'ultra ! L'indice de protection IPX allant de 4 à 8 indique dans quelle mesure la frontale résiste à l'eau. Il est nécessaire d'opter pour un indice supérieur ou égal à 5 si une probabilité de mauvais temps est annoncée. À ce seuil, la frontale est protégée de la poussière et des éclats de liquide.