Il était forcément attendu après la première désillusion de sa carrière sur marathon il y a quelques mois à Londres, le Kényan n'a pas manqué l'occasion de se racheter. À trois mois des Jeux olympiques de Tokyo, le recordman du monde a rappelé qu'il serait bien le grand favori de l'épreuve en terres nippones.
Un parcours sur une piste d'aéroport
Si la densité était loin de celle de Londres en octobre dernier, Kipchoge a dû faire face aux éléments. Organisé par NN Mission, société créée par son agent Jos Hermens, ce marathon se déroulait sur une boucle de huit kilomètres sur l'aéroport de Enschede, à la frontière entre les Pays-Bas et l'Allemagne. Le vent n'a pas facilité la tâche sur ce terrain non abrité. Face à lui, peu de concurrence. Le deuxième, son compatriote Jonathan Korir, a été contraint de lâcher sa foulée à partir du 30e kilomètre. Ce dernier terminera finalement à plus de deux minutes de la star kényane (2h6'40).
Rassurant à trois mois des JO
Avec un passage en 29'15 au 10km et 1h01'43 au semi-marathon, Eliud Kipchoge a montré qu'il était en forme malgré un contexte peu propice à une grande performance. Le Kényan avait préparé ce rendez-vous avec le sérieux qu'on lui connaît, enchaînant certaines semaines à 250km, sur ses terres, autour d'Iten, au Kenya. Étonnamment, lui qui avait l'habitude de chausser les Alphafly en compétition (comme sur "Breaking 2", où il a réussi la prouesse de passer sous les 2h), c'est avec les nouvelles Nike Vaporfly Next% 2 qu'il s'est élancé ce matin, comme la grande majorité des athlètes présents.
Si la concurrence devrait être féroce à Sapporo (lieu où se déroulera l'épreuve du marathon, dans le nord du Japon), Eliud Kipchoge sera l'homme a battre. Il se murmure que son plus grand concurrent, l'Éthiopien Kenenissa Bekele, pourrait faire l'impasse sur les JO pour se consacrer au record du monde au marathon de Berlin, à l'automne. Affaire à suivre.
