Comment choisir son sac d'hydratation ? Sac, gilet ou ceinture ?

Si vous cherchez à vous équiper d’un sac d’hydratation, il peut être difficile de s’y retrouver parmi l’offre pléthorique. Avec cet article, nous donnons quelques conseils qui aideront les coureurs de trail, comme les coureurs sur route, quelles que soient les distances, du footing du dimanche matin au marathon. Le volume et le type de sac à choisir dépendent de plusieurs paramètres, comme l’environnement de course, la longueur et potentiellement les exigences de l’organisateur. Selon les cas, vous pourrez envisager un sac de trail, un gilet de trail ou une ceinture porte gourde.

Avant tout achat d'un sac d’hydratation, camelbak ou ceinture porte-bidon, il est nécessaire de passer en revue les détails à considérer pour éviter quelques désagréments lors de la course. En cela, l’ergonomie du sac adapté à votre morphologie est primordiale tout en sachant que si votre pratique est large, l’achat de deux systèmes complémentaires est envisageable : un sac de trail et une ceinture d'hydratation par exemple.

Osprey Duro 1.5l | poches sous les flasques

Le petit sac de trail Osprey Duro, disponible à la fois en 1.5l, 6l et 15l

Les types de sac d’hydratation

Il existe plusieurs systèmes d'hydratation qui vous permettront aussi de transporter vos affaires personnelles, du plus fonctionnel et multi-usage, au plus léger et spécifique:

Le sac à dos de trail : les modèles proposés privilégient surtout le confort à la légèreté absolue. Ils s'apparentent en général à un petit sac de randonnée avec l'avantage de pouvoir utiliser des flasques adaptées sur les bretelles pectorales. On pourra aussi y mettre un peu de nourriture pour une journée, une veste goretex et une petite polaire le cas échéant.

On prendra soin de placer ses affaires de façon ergonomique, de bien régler les sangles pectorales et les bretelles pour éviter tout balancement du sac entravant votre course. C'est en général le sac privilégié pour les Ultra-Trails mais ils conviennent aussi très bien pour des randonnées à la journée (on parle aussi de Fast-Hiking).

Le gilet de trail : C'est un nom étrange, car il s'agit bien d'un sac de trail. C'est surtout un sac plus petit, très ergonomique. Il est pensé pour être ajusté au plus près du corps. Il offre ainsi une meilleure répartition de la charge, le gilet rebondit moins qu'un sac à dos classique mais fait l’impasse  sur le volume. Il dispose de quelques poches permettant d'embarquer des flasques (c'est ce qu'il y a de plus pratique), quelques barres énergétiques, et une veste coupe-vent ou imper-respirante. Il est à réserver pour les courses de trail de courte à moyenne distance.

Poche latérale / sac Salomon Sense Pro 5

Chez Salomon, il existe une gamme assez étendue de sacs d'hydration comme le gilet Salomon S/Lab Sense Pro 5l.

La ceinture porte gourde : elle permet de placer une flasque et quelques gels facilement accessibles durant votre entraînement, ou sur les courses de courte distance. Certains coureurs préfèrent une ceinture plutôt qu'un gilet, même si parfois la ceinture peut balloter lorsqu'elle est trop chargée.

Quel volume pour le sac de trail / hydratation

Pour estimer le volume nécessaire pour emporter toutes vos affaires, sachant que la poche à eau rogne sur le volume final, plusieurs facteurs interviennent dans le volume du sac que vous allez choisir.

La distance

La durée de la course. On estime que pour un trail court à moyen, un sac à dos de trail de 5-10 litres suffit. Pour un ultra-trail, un sac de 12-15 litres paraît indispensable. A la rigueur pour des marathons, des courses trail de courte distance, une ceinture porte gourde suffit amplement.

L'environnement et les conditions météo

L'environnement dans lequel intervient la course. Si vous participez à une course avec de nombreux ravitaillements, jamais loin d’un échappatoire et avec des conditions météo clémentes, il est envisageable de réduire les affaires à emporter pour troquer le sac à dos de trail contre un petit gilet de trail. A l'inverse évidemment, si vous évoluez en montagne dans des conditions météos difficiles, vous devez prévoir une veste goretex et une petite polaire en sécurité, voire un cuissard long. Dans ces conditions votre sac s'apparentera plus à un petit sac de randonnée.

Le matériel obligatoire sur certaines courses

Les exigences de l'organisateur notamment dans les ultra-trails. Dans certains cas, comme sur le célèbre Ultra-Trail du Mont-Blanc, l'organisateur impose un pantalon thermique, une petite polaire, une veste de type goretex, des gants imperméables... autant d'éléments qui nécessitent un sac assez volumineux. Dans ces cas, un sac de taille conséquente doit être choisi, comptez au moins 12 à 15 litres.

Le Camelbak Zephyr, flasque et poche arrière

Les volumes de sac les plus courant fluctuent entre 2l et 15l. Si vous n'avez besoin que de porter une flasque et votre téléphone en pouvant ranger vos clés et une paire de gants, le 2l suffira. Sur un Ultra Trail en revanche, les sacs atteignent 10-15l.

A titre d’exemple, un sac à dos de trail de 5 litres peut héberger une couverture de survie, deux flasques, des gels, une frontale, un téléphone et quelques habits chauds. Le poids du sac a son importance (de 80 à 300 g) mais c’est surtout le poids des affaires embarquées qui impactera sur le ressenti.

L'ergonomie

Le sac d'hydratation doit correspondre à votre morphologie en s'adaptant à la forme du dos et s'arrêter en bas des lombaires de sorte à ce que cela ne vienne pas gêner le bassin. Vérifiez les réglages des bretelles et des sangles pectorales, elles doivent rester fixes et d'une manière générale, plus votre sac restera stable en course mieux vous vous en porterez, notamment en descente. Sachez que certaines marques proposent une déclinaison différente, que vouss oyez un homme ou une femme.

Il est aussi possible que le sac occasionne des frottements aux épaules, selon la sensibilité de votre peau, une crème de type NOK (Akyleïne) peut être utilisé en complément. Quoiqu'il en soit n'hésitez pas à en essayer plusieurs en magasin avant de trancher.

Tester le sac choisi lors des entraînements doit vous permettre de fluidifier son utilisation en course et de valider son ergonomie. Attention à la poche à eau, qui est possiblement à acheter en supplément et doit rester pratique pendant vos courses.

Osprey Duro 1.5l | accès contorsionniste à l'arrière

Certains sacs disposent de poches dorsales qu'on peut accéder sans le retirer, moyennant un peu de souplesse.

Les accessoires fournis avec le sac

Si vous courrez avec des bâtons, avoir de quoi les porter sur le dos vous facilitera la vie, mais vérifiez bien la stabilité du système en course. Certaines marques comme Salomon proposent un “carquois” dans lequel on glissera les bâtons repliés.

La plupart des sacs de trail disposent aussi d'un petit sifflet, outil de sécurité important en cas de problème en montagne. Sur le même sujet, une couverture de survie est parfois fournie avec le sac. Notez que ces deux objets sont souvent obligatoires sur les courses de trail, même petites. Nec plus ultra du détail, certains sacs offrent des porte-dossards magnétiques.

La poche à eau / Les flasques

Une fois le sac identifié, on aura aussi besoin de faire un choix entre la poche à eau ou une paire de flasque. Le système de poche à eau est tout à fait complémentaire des flasques que l'on peut porter dans des poches dédiées. On retrouve ce système dans le gilet de trail et la ceinture porte gourde. Vérifiez la facilité de manipulation des flasques dans les poches et les embouts/pipettes, sous peine notamment de devoir baisser la tête pour boire en course.

Selon le modèle de sac, la poche à eau peut-être proposée en supplément, tout comme les flasques d'ailleurs. Il est alors recommandé de choisir une poche, ou des flasques, de la même marque que le sac.

Faites bien attention sur la facilité de manipulation de la poche à eau, notamment pour la remplir. Cela peut avoir son importance lors des ravitaillements. Il est en effet plus simple de remplir les flasques, là où on doit retirer le sac puis la poche à eau. La poche à eau est ainsi plus pratique sur les sorties longues en montagne sans point d'eau (avoir 2l sur soi), alors que les flasques seront plus appropriées sur les courses.

Test du Camelbak Nano

Les deux flasques, la solution la plus couramment adoptée pour s'hydrater en courant.

On estime que pour des courses trail de courte distance (10-20km), avoir sur soi 1 litre, équivalant à une autonomie de 2 heures, est largement suffisant. Dans la plupart des cas les ravitaillements permettent ensuite de remplir les flasques. Il arrive que dans certaines situations, en été et sur les terrains où la progression est difficile, 1l d'eau soit insuffisant. Prévoir alors une 3ème flasque, ou bien optez pour un poche à eau de 2l.

En dehors des courses, la poche à eau peut être conservée dans un congélateur ou alors être nettoyée avec du bicarbonate de soude et de l'eau chaude pendant plusieurs minutes pour limiter la prolifération de bactéries.

Conclusion

Le choix d'un sac d'hydratation n'est pas évident lorsqu'on débute. Il dépend de plusieurs paramètres, que vous cherchiez juste une solution pour avoir de l'eau lors d'un footing d'une heure, ou que vous décidez de participer à votre premier trail. Le choix dépendra aussi du terrain, des conditions météo, de la présence ou non de points d'eau, de la nécessité de pouvoir porter un vêtement chaud.

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